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Trois fois plus de crédits immobiliers refusés en un an... Alliance inédite face aux banquiers pour assouplir les règles
Le 19/12 à 10h40 MàJ 19/12 à 10h45Courtiers, promoteurs, fédération française des constructeurs de maisons individuelles et agents immobiliers, ont demandé au Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) d’assouplir les conditions d’accès au crédit.
Une requête faite via un courrier argumenté. La crise économique forçait déjà les banques à la prudence. Les recommandations du régulateur faites il y a un an "viennent aujourd’hui entraver le marché et pousse les banques dans l’excès" aux dires des professionnels.
Selon leurs données, la part des demandes de crédits refusées est passé de 5,5 % l’an dernier à 17 % en cette fin 2020. Pour mémoire le HCSF avait demandé aux établissements bancaires de respecter plus scrupuleusement le taux d’endettement maximal de 33% et à ne plus distribuer de prêts d’une durée supérieure à 25 ans. Aujourd’hui ils peuvent déroger aux règles pour 15% des crédits.
Une demande entendu
Face aux nombreux refus d’emprunts enregistrés, la requête de l’alliance vise notamment à doubler cette marge de flexibilité. Une demande qui a été entendue : ce jeudi, le Haut Conseil de stabilité financière, qui associe notamment le ministère de l’économie et la Banque de France, a décidé d’assouplir les règles en la matière. Tout en rendant le suivi obligatoire pour les banques, a assuré le ministre de l’économie, Bruno Le Maire.
Ainsi parmi les ajustements entérinés, la durée maximum d’endettement évolue. Elle passe de 25 ans actuellement à 27 ans dès 2021. Le taux maximum d’endettement, lui aussi, bouge sensiblement. Il devrait être porté, début janvier, à 35 % (contre 33 % actuellement). Le volume de dérogation à ces règles passera de 15 % à 20 % de l’ensemble des crédits octroyés, a détaillé le ministre. Ces limites avaient été fixées il y a un an, avec pour objectif de limiter le surendettement des ménages.
L’assouplissement de ces mesures vise en particulier à aider les primo-accédants. Selon le ministre, les règles ont fait preuve de leur efficacité, la part des crédits aboutissant à un taux d’endettement supérieur à 33 % ayant diminué de 7 points de pourcentage, et celle des crédits dont la maturité était supérieure à 25 ans de 4 points.
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