Premier immeuble de grande hauteur construit à Monaco, le Schuylkill devrait être entièrement rénové pour 170 millions d'euros
Erigé dans les années 60 dans le quartier de Monte-Carlo, l’immeuble devrait être entièrement réhabilité d’ici 2028. Consulté par le gouvernement princier sur l’aspect architectural, le conseil communal a validé ce mardi le projet. Reste, désormais, le feu vert définitif de l'Etat monégasque pour ce chantier d'envergure.
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Thibaut ParatPublié le 01/06/2023 à 08:30, mis à jour le 01/06/2023 à 12:42
Voilà à quoi ressemblera le Schuylkill après quatre années de travaux. Construit dans les années soixante, il est considéré comme le premier immeuble à grande hauteur de Monaco.Visuel Zaha Hadid Architects / Square Architecte
Sa robuste silhouette est identifiable depuis de nombreux points de la Principauté. Érigé dans les années soixante au 19 boulevard de Suisse, au cœur du quartier de Monte-Carlo, le Schuylkill culmine à 119 mètres de haut. Considéré comme le premier immeuble de grande hauteur à Monaco avec ses 25 niveaux (18 niveaux en superstructure et 7 en souterrain., ndlr), et de fait usé par les affres du temps, il devrait être entièrement rénové - intérieur comme extérieur - pour une enveloppe globale estimée à 170 millions d’euros.
C’est du moins la volonté de la SAM Société immobilière du Soleil, représentée par Sylvia Ratkowski, qui a déposé un dossier de demande d’autorisation de construire relatif à la réhabilitation complète de ladite résidence.
Comme cela est prévu par la loi, le gouvernement princier, avant de donner son feu vert administratif, a consulté le conseil communal, lequel s’est prononcé ce mardi en faveur du projet. A la majorité. Seul François Lallemand s’est abstenu puisque l’élu de la mairie est, aux côtés du cabinet anglais Zaha Hadid Architects, l’architecte monégasque de ce projet.
Les détails du projet
Il est envisagé de rénover complètement l’enveloppe du bâti et de modifier la volumétrie de l’immeuble en détruisant puis reconstruisant les trois derniers étages. L’intérieur de la tour serait, quant à lui, complètement réaménagé et comporterait uniquement des logements. Les bureaux actuels seraient donc sacrifiés lors de ce chantier d’envergure.
"Une zone club-house et fitness-spa serait intégrée au projet mais destinée à l’usage des habitants de l’immeuble, peut-on lire sur le descriptif du projet. La future tour serait adaptée aux personnes à mobilité réduite, en ce qui concerne les accès et les parties communes."
L’immeuble serait relié à la boucle thalassothermique, un système utilisant l’eau de mer pour chauffer ou refroidir les bâtiments.
Plus de 70 logements en moins
Avec la démolition complète puis la reconstruction plus contemporaine des 15e, 16e et 17e étages d’habitation, le Schuylkill grappillera près de 6 mètres de hauteur. "Cela permettrait d’assurer la liaison entre les trois blocs du bâtiment et contribuerait à améliorer la résistance au séisme du bâtiment", lit-on sur le rapport.
En revanche, le bâtiment perdra 72 appartements, dont 21 de type « chambre de bonne », pour atteindre 142 logements après les travaux: 26 studios, 49 deux-pièces, 37 trois-pièces, 24 quatre-pièces, 2 quatre-pièces duplex, 2 cinq-pièces, 1 cinq-pièces duplex et 1 six-pièces duplex.
Le stationnement
153 emplacements de véhicules légers sont compris dans ce projet immobilier, ainsi que 16 m² dévolus aux deux-roues. Enfin, 192 caves compléteront l’ensemble.
Les travaux
Le chantier, dont la durée est estimée à 4 ans, devrait démarrer le 7 mars 2024. "On va d’abord terrasser toute la zone du côté du boulevard de Suisse pour créer les volumes nécessaires à l’agrandissement des parkings et à la création d’une rampe reliant tous les niveaux, explique François Lallemand, architecte du projet. On va d’abord vider le bloc C - les locataires arrivent en fin de bail - pour le nettoyer et le faire revenir à l’état brut de béton, puis on va le reconstruire. Ensuite, ce sera le bloc B et le bloc A. On terminera avec la construction du penthouse. Pour les trois derniers étages, une structure métallique et légère a été privilégiée afin d’éviter de rajouter du poids sur les fondations."
Quant au choix de réhabilitation plutôt que d’une démolition-construction de l’immeuble, davantage privilégiée à Monaco, François Lallemand argumente: "C’est une vraie démarche patrimoniale de la cliente, dont le grand-père avait construit le bâtiment. Elle souhaitait le conserver. En coût et en délai, c’est aussi moins long et moins cher. Il y a une vraie démarche du réemploi. On va aller chercher le label BD2M niveau argent."
Le Schuylkill en mai 2023.Photo Jean-François Ottonello.
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