Quelque vingt années de négociations et enfin une opération immobilière sur la dernière ligne droite… C'est ainsi que l'on peut résumer le montage complexe du projet de Renato Mazzolini, au 3/5 quai du président J.F. Kennedy. Propriétaire d'une partie de l'immeuble, le Monégasque compte confier la construction de son programme à l'architecte Alexandre Giraldi et au groupe Marzocco pour la maîtrise d'œuvre. Les travaux doivent commencer dans un an pour s'achever fin 2020/début 2021.
« Le montage de ce projet repose sur l'opération suivante : le propriétaire privé prendra à sa charge la conception, le financement et la construction du nouvel immeuble et rétrocédera des mètres carrés à l'État, à la Compagnie des Autobus et à la Commune », a expliqué mardi soir Georges Marsan en séance publique extraordinaire du conseil communal.
Des commerces au rez-de-chaussée
En rez-de-chaussée, des locaux commerciaux seront prévus. C'est ainsi que la commune, actuellement propriétaire de 624 m2, disposera de 198 m2 en rez-de-chaussée et 293 m2 à l'entresol. Elle recevra, par ailleurs, 3 730 788 euros qu'elle entend utiliser pour financer la réhabilitation du premier étage du bâtiment Foyer Sainte Dévote afin d'accueillir « Le Club le Temps de Vivre » et l'ensemble du service d'actions sociales.
Durant les deux ans de travaux, le club destiné aux seniors sera « itinérant », selon les termes du maire.
En mairie, le projet est accueilli du meilleur œil puisque la présentation du projet n'a fait l'objet d'aucun commentaire et a reçu les votes unanimes des conseillers communaux.
À l'issue de la séance publique, le maire a confié : « Renato Mazzolini est propriétaire de quelque 25 % de la surface actuelle de l'ensemble immobilier. Son projet a démarré à l'époque où Anne-Marie Campora était encore maire. Mais en 2010, tout a été bloqué en raison de la construction du Yacht-club et de la société nautique… »
Et quand la discussion s'oriente vers la démolition d'un bâtiment ancien que certains regrettent, Georges Marsan n'y voit que du bien. « C'était la dernière verrue du port Hercule (sic). Le bâtiment est en mauvais état. En 2014, les balcons ont été sécurisés pour le Grand Prix de Formule 1 car ils menaçaient de tomber. »
Autre sujet de satisfaction pour le maire : la négociation convenue avec Renato Mazzolini. « Nous récupérons, comme l'État, des locaux commerciaux. Ce fut un dossier hyper-compliqué. Il n'était pas question de faire n'importe quoi. »
Après la modification de l'ordonnance souveraine du quartier qui permet d'aligner le toit du nouveau bâtiment sur la montée de l'avenue d'Ostende, reste maintenant à ce qu'une loi de désaffectation soit votée… De son côté, l'architecte démarre tout juste ses études.
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