Le buste d'une grande figure historique et amie des princes dévoilé à Monaco

Ce samedi, le buste de l’Impératrice Eugénie a été dévoilé par les princes Albert-II et Jean-Christophe Napoléon de la maison Bonaparte. Cette figure du second Empire était une amie et voisine de la Principauté. Elle avait noué des liens étroits avec le prince Albert-Ier.

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Thibaut Parat Publié le 10/10/2021 à 12:01, mis à jour le 10/10/2021 à 12:08
La reproduction du buste de l’impératrice des Français ressemble à s’y méprendre à l’original, jadis sculpté par Georges Diebolt à qui l’on doit la paternité du Zouave en pierre du pont de l’Alma à Paris. Photo Cyril Dodergny

Au cœur des jardins du Rocher, dominant un parterre de fleurs rouges et blanches, l’Impératrice Eugénie a fait son apparition en grande pompe. Cette figure du Second Empire porte une couronne avec une traîne en dentelle, des colliers de perle et un pendentif en forme de croix latine.

Son visage, de trois-quarts gauche, a le regard rivé sur le Cap-Martin. C’est là-bas, en 1891, que la veuve de l’Empereur Napoléon III acquiert un terrain, érige la villa Cyrnos et devient amie et voisine de la Principauté de Monaco.

La reproduction du buste de l’impératrice des Français, dévoilée ce samedi matin par les princes Albert II et Jean-Christophe Napoléon (1), ressemble à s’y méprendre à l’original, jadis sculpté par Georges Diebolt à qui l’on doit la paternité du Zouave en pierre du pont de l’Alma à Paris.

" Deux figures de
leur temps "

Reportée à plusieurs reprises l’an passé, en raison de la crise sanitaire, la commémoration du centenaire de la disparition de l’Impératrice Eugénie (1920-2020) s’est finalement tenue. A quelques mois de celui du prince Albert-Ier (1922-2022). "Deux figures de leur temps qui ont eu, l’un pour l’autre, une affection certaine, malgré leur différence de génération ", confiait, ce samedi, le prince Albert II dans un discours truffé d’anecdotes historiques.

Vingt-deux printemps les séparaient. Dès lors que l’Impératrice s’établit à Roquebrune, ancien territoire de la Principauté, il ne se passa pas une année sans que le trisaïeul de l’actuel souverain monégasque n’aille lui rendre visite dans son havre de fleurs et de verdure.

" Ils partageaient beaucoup, étaient animés par un esprit avant-gardiste et possédaient ce goût pour le progrès technologique ", résume le prince Jean-Christophe Napoléon. Notamment pour la télégraphie sans fil, dont était amatrice l’Impératrice Eugénie. Les deux expérimentèrent d’ailleurs le procédé à bord du yacht d’Albert-Ier, Princesse-Alice.

Mais aussi pour l’aéronautique en plein boom à Monaco, au début du XXe siècle. " En janvier 1902, c’est pour marquer son intérêt au dirigeable de Santos-Dumont que l’Impératrice était sortie de sa retraite et venue à Monaco le rencontrer, face à l’objectif des photographes ", poursuit le prince Albert II.

" Une féministe
avant l’heure "

Une femme à la longévité exceptionnelle pour l’époque – 94 ans ! – envers qui le prince Jean-Christophe Napoléon a été dithyrambique.

"Je retiens d’elle : une très grande piété et dignité, un grand courage face à l’adversité, en particulier face à l’exil puis au double deuil de son mari Napoléon III et de son fils unique, le prince impérial. Elle traversa les époques, les régimes et les guerres. Jusqu’à son dernier jour, elle avait un grand intérêt pour les affaires du monde. Elle possédait une influence politique certaine auprès de son mari. Enfin, c’était une féministe avant l’heure et une passionnée des arts et des littératures. "

C’est elle, en effet, qui défendit Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire et Madame Bovary de Gustave Flaubert.

Le prince Albert II et le prince Jean-Christophe Napoléon, accompagné de son épouse la princesse Olympia, ont dévoilé le buste de l’Impératrice Eugénie qui trône désormais dans les jardins du Rocher. Photo Cyril Dodergny..

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