Pourquoi les syndicats accusent la SBM d’entrave à la grève à Monaco

La Société des bains de mer aurait eu recours à des extras et à des employés d’autres établissements pour remplacer des salariés en grève, qui protestaient contre le plan social.

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L. M. Publié le 05/01/2021 à 10:21, mis à jour le 05/01/2021 à 10:21
Les représentants du personnel ont été reçu dans les locaux de la Direction du Travail. Photo Cyril Dodergny

Le 1er janvier, aux petites heures du matin (pour un lendemain de réveillon), deux cents employés du groupe Société des bains de mer étaient réunis sur la place du Casino pour protester contre les conséquences du plan social annoncé en octobre dernier.

Des employés de l’Hôtel de Paris, de l’hôtel Hermitage, des services administratifs et transverses, et des employés du Café de Paris, parmi lesquels tous les salariés de la cuisine.

À première vue, il semble compliqué de faire fonctionner un restaurant sans personnel en cuisine. Et pourtant le Café de Paris était ouvert.

La colère gronde

C’est entre autres pour cette raison que les représentants du personnel se sont déplacés à la Direction du Travail ce lundi, où ils ont été reçus par Pascale Pallanca, directeur du travail, et Corinne Van Klaveren, inspecteur principal du travail.

"Nous sommes venus dénoncer les agissements de la SBM pendant la grève. Des salariés du Monte-Carlo Bay sont venus travailler à l’Hôtel de Paris, alors qu’on ne cesse de nous dire qu’ils ne sont pas salariés de la SBM, mais de la Sogetel; des extras ont été recrutés pour travailler à l’Hermitage; des cadres du One Monte-Carlo sont allés travailler au Café de Paris. Cela constitue une entrave au droit de grève, tel que défini par l’article 28 de la constitution de Monaco, et nous avons demandé à la Direction du Travail une enquête. Les agissements de la direction ne peuvent qu’aggraver la colère des salariés", explique Oliver Cardot, secrétaire général adjoint de l’Union des syndicats de Monaco.

Sollicitée, la direction de la SBM répond: "La Société des bains de mer s’inscrit en faux quant à ces accusations mensongères qui ne visent qu’à déstabiliser l’entreprise qui mène actuellement un PSE [plan de sauvegarde de l’emploi, ndlr] et notamment un plan de départ volontaire. L’entreprise a toujours respecté le droit de grève et assumé ses conséquences, souvent problématiques, quant à ses exploitations."

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