Les locaux de GRDF/Enedis bloqués par des grévistes

Hier, la forte mobilisation a gagné le site de Menton, dans le Careï. Suivant les revendications nationales, les manifestants demandent de meilleurs salaires, et des tarifs plus bas pour les usagers

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a.r. Publié le 09/06/2018 à 05:18, mis à jour le 09/06/2018 à 05:18
Dans un document de la direction qu'ont réussi à se procurer les grévistes, une carotte était dessinée, accompagnée d'un texte stipulant que pour avoir une revalorisation, il faudrait s'asseoir dessus. Les manifestants de toute la France ont repris cette thématique du Lapinou pour se faire entendre.	(DR)
Dans un document de la direction qu'ont réussi à se procurer les grévistes, une carotte était dessinée, accompagnée d'un texte stipulant que pour avoir une revalorisation, il faudrait s'asseoir dessus. Les manifestants de toute la France ont repris cette thématique du Lapinou pour se faire entendre. (DR)

Des salariés de GRDF et d'Enedis ont bloqué le site de Menton, hier, dans le cadre d'une mobilisation nationale. La grève, démarrée lundi dernier, s'est peu à peu étendue au département des Alpes-Maritimes, frôlant les 100 % de participants - selon les manifestants - sur les sites de Cannes, Nice Arenas ou Menton.

À la demande de la direction, les pompiers sont venus à deux reprises sur ce dernier pour éteindre un « gentil feu de joie ». Dont la vocation était de rendre visible la mobilisation, sans heurts.

« Ne pas couper l'énergie aux usagers »

« On ne va pas couper l'énergie aux usagers, ce serait contre productif », souligne le représentant syndical Patrick Santo. Pour qui il est intolérable que les dix plus gros salaires de GRDF se soient augmentés (pour un coût total évalué à 1,5 million d'euros en un an) alors qu'en parallèle, les salaires des employés sont gelés. Et que les tarifs du gaz et de l'électricité ont considérablement augmenté pour les usagers.

« Aujourd'hui, avec la mise en concurrence, il y a plus de 14 millions de précaires énergétiques. Or les prix risquent d'encore exploser et on pourrait atteindre les 16 millions d'ici à deux ans… » Il ajoute qu'« étonnement », les manifestants souhaitent, au fond, que soit appliquée une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy : 1/3 du bénéfice après impôts aux actionnaires, 1/3 pour l'investissement, 1/3 pour les salariés. Assortie, bien sûr, d'une baisse des tarifs pour les usagers, et d'un maintien du service public.

« Aujourd'hui, nous en avons marre d'être autour de tables de négociation. Parce qu'à chaque fois on y perd. Alors on s'y remettra quand on aura une valorisation proportionnelle à celle des patrons et que les énergies seront considérées comme d'extrême nécessité », conclut-il. Des rendez-vous devraient avoir lieu sous peu avec les élus du secteur pour qu'ils puissent avoir « le son de cloche des salariés ».

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Monaco-Matin

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