Ce n’est pas encore tout à fait ça mais l’AS Monaco va mieux ou en tout cas est sur la bonne voie. Ses attaquants ont retrouvé le chemin des filets et la confiance qui va avec, ses milieux sont plus justes dans la dernière passe, ses recrues commencent à montrer leurs qualités et ses "finisseurs" ont enfin un impact sur des rencontres que les Monégasques ne quittent plus tête baissée et le moral dans les chaussettes.
L’ASM vient d’enchaîner quatre matchs sans défaite quand elle en avait concédé trois sur les cinq premières journées de championnat. Huitième en L1 à trois points du podium, Monaco a toutes les raisons de voir le verre à moitié plein mais il n’est toutefois pas encore en position de sauter au plafond.
"Un gros test"
Le risque d’une rechute n’est pas totalement écarté car son équilibre est fragile et sa défense n’apporte toujours pas toutes les garanties. Dimanche comme mercredi dernier, elle a par moments affiché des largesses criantes que ni les Clermontois ni les Stéphanois n’ont heureusement été en mesure d’exploiter. La Real Sociedad, même affaiblie par l’absence d’Isak, Sorloth ou Silva en attaque, ne sera pas aussi généreuse. Et ce choc contre le deuxième de Liga devrait en dire beaucoup sur ce que cette ASM en guérison est en droit d’espérer actuellement.
"Si on n’est pas dans un grand soir, on ne ramènera pas de résultat. C’est un gros test pour nous.", a prévenu Niko Kovac. Or, c’est une bonne nouvelle, l’ASM a cette saison toujours su montrer son meilleur visage quand le parfum de l’Europe lui chatouillait les narines. Une question d’ADN et de tradition sans doute. Son match référence en Ukraine, où elle avait donné le tournis au Chaktior Donetsk de Roberto de Zerbi, avait livré d’immenses promesses, qui attendent d’ailleurs toujours d’être accompagnées de lendemain.
On ne sait pas si ce sera pour ce soir mais il faudra au moins les mêmes ingrédients pour venir à bout de la nouvelle star de la Roja Mikel Oyarzabal et les siens. En tête de sa poule après sa victoire contre le Sturm Graz et le nul entre la Real Sociedad et le PSV Eindhoven, l’AS Monaco, qui sera soutenue dans l’enceinte de la Reale Arena par 400 supporters monégasques, peut reléguer les hommes d’Imanol Iguacil à 5 points en cas de victoire. Rien ne serait évidemment fait mais ce serait une marge confortable avant d’aller ensuite défier chez lui le quatrième du championnat néerlandais et d’aborder une phase retour où l’ASM aura l’avantage de recevoir deux fois. En plein cœur de l’été, la première confrontation de l’histoire entre les deux équipes avait tourné en faveur des Basques (2-1), ce qui deux mois plus tard ne veut plus dire grand-chose.
Fabregas forfait
On avait quand même vu un match agréable entre deux équipes qui "se ressemblent dans l’agressivité et le jeu sans ballon", estime Kovac. Le technicien croate, qui pourra compter sur tout son groupe hormis Cesc Fabregas, devra trouver une parade à l’addition de talents qui composent le milieu de terrain basque, mais "la réponse sera collective. Le danger ne va pas venir seulement de là. Regardez les noms qui composent cette équipe, la force qui s’en dégage. Le résultat va surtout dépendre de la pression qu’on sera capable de leur imposer. J’attends de mon équipe qu’elle soit pleinement concentrée, motivée et très forte pour relever ce défi." Tout un programme.
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