"Réussir dans ce club": Henry Onyekuru raconte son parcours et livre ses ambitions cette saison avec l'AS Monaco

Henry Onyekuru n’est apparu que quatre fois sous le maillot monégasque. C’est peu pour un joueur qui avait coûté 15 millions d’euros mais n’entrait pas dans les plans de Leonardo Jardim. Prêté en janvier à Galatasaray, où il avait flambé lors de la saison 2018-2019 avec un titre et des exploits à la pelle, l’ailier nigérian a de grandes chances de démarrer la saison en tant que titulaire sur le côté gauche de l’attaque monégasque. Ce mardi, il s’est longuement confié à Nice-Matin, en visioconférence, mesure barrière oblige. A 23 ans, Onyekuru incarne aussi le renouveau de l’ASM.

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Vincent Menichini et Corentin Migoule Publié le 19/08/2020 à 07:56, mis à jour le 19/08/2020 à 07:57
Revenu d'un prêt à Galatasaray, Henry Onyekuru, sur lequel l'AS Monaco a misé 15 millions d'euros l'été dernier, veut s'imposer sur le Rocher. Photo AS Monaco

Henry, racontez-nous votre parcours singulier et votre arrivée dans une académie du Qatar à l’âge de 14 ans...
Chaque année, ils choisissent 3 ou 4 joueurs. J’avais passé les tests avec 50 joueurs nigérians,
seulement 3 ou 4 d’entre-nous avaient la chance d’être pris au Qatar. J’ai quitté pour la première fois le Nigéria en 2010 pour passer le test final. Je suis ensuite rentré au pays pendant un mois, dans l’attente des résultats. Quand j’ai reçu un message qui m’informait que j’étais pris, un rêve de gosse se réalisait.

Vous y avez toujours cru ?
Vous savez, ce n’est pas facile pour de jeunes enfants comme moi au Nigéria de suivre une scolarité de qualité et c’était une vraie opportunité d’obtenir cette bourse pour poursuivre mon rêve de devenir professionnel tout en continuant l’école.

A quel moment vous êtes-vous dit : "Je vais devenir footballeur professionnel" ?
J’avais cet objectif depuis mon enfance au Nigéria. J’ai toujours préféré le football à l’école.
Je jouais au football tout le temps. Pour moi, aller au Qatar c’était déjà une partie de mon rêve qui se réalisait. Et ma signature en Belgique a été une étape supplémentaire.

Aviez-vous des idoles ?
(Direct) Thierry Henry. J’ai regardé beaucoup de vidéos de lui quand il était à Arsenal. J’adorais cette équipe. Il était vraiment impressionnant dans les déplacements. J’aimais beaucoup sa manière de repiquer pour enrouler ses frappes.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris lors de votre arrivée en Belgique, à Eupen (2015) ?
C’était mon premier voyage en Europe, en plein hiver. Il faisait très froid en Belgique. Au début, l’adaptation n’a pas été évidente mais j’ai eu la chance d’être avec un ami de l’académie du Qatar. Cela m’a beaucoup aidé.

Vous avez flambé lors de votre deuxième saison avec Eupen, à seulement 19 ans...
J’ai eu besoin de quelques mois pour m’adapter. J’ai d’abord profité de la blessure d’un coéquipier pour montrer mes qualités. J’ai ensuite été décalé sur l’aile gauche et ça s’est très bien passé, puisque je suis devenu meilleur buteur de Jupiler League (22).

A l’été 2019, vous signez à Monaco. Pourquoi ça n’a pas marché avec Leonardo Jardim ?
Il faudrait le lui demander (sourires).

Mais encore...
Ce n’est pas une excuse mais j’ai signé tardivement à Monaco. Malgré ça, j’ai joué les premiers matchs. Lors du deuxième match, contre Nîmes, on a fini la partie à dix après l’expulsion d’un joueur (Jemerson) et le coach a décidé de changer de système. J’en ai fait les frais. J’ai eu beaucoup moins l’opportunité de jouer. Mais Jardim est une bonne personne, je ne lui en veux pas. C’est le football.

Quelle image aviez-vous de la Principauté et du club avant de signer ?
L’image d’un grand club avec beaucoup d’ambition et qui mérite de retrouver la Champions League. Il y a plein de jeunes joueurs qui ont été formés à Monaco et sont devenus de grands joueurs. Quant à la ville, elle est très belle mais je suis là pour le football avant tout.

Comme pour le club, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour vous...
Oui, une nouvelle opportunité pour moi de montrer mes qualités et de réussir dans ce club. Il y a un nouveau coach, c’est un nouveau chapitre, oui.

Comment se passe le début de la collaboration avec Niko Kovac ?
Pour être honnête, je ne le connaissais pas trop. Je savais juste qu’il avait entraîné le Bayern Munich. C’est un entraîneur très ambitieux, qui aime la discipline et qui veut tirer le meilleur de ses joueurs. C’est très sérieux à l’entraînement. C’est une bonne personne, très amical avec les joueurs en dehors. J’ai senti de vrais changements par rapport à l’été dernier. Il y a un excellent état d’esprit au sein du groupe. C’est appréciable pour un joueur de se sentir valorisé.

Quelles peuvent être les ambitions du club ?
On va travailler pour finir le plus haut possible et surtout nous qualifier pour une coupe d’Europe.

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Monaco-Matin

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