"Plus personne ne rigole"... L'AS Monaco de Thierry Henry veut "reprendre confiance" face à Bruges en Ligue des champions

On vous sent très décontracté malgré le contexte. Est-ce important de rester positif?
"Ce n'est pas une question de rire pour rire. Effectivement, la situation ne prête pas à la rigolade… mais il faut venir avec toujours autant de respect, humilité, travail… et joie. C'est plus facile de travailler quand on est joyeux.

Contre Strasbourg, on a essayé de produire du jeu, puis on a pris un but qui nous a donné un petit coup. On est revenu, on a continué de jouer, on s'est créé des occasions. Ça n'a pas tourné en notre faveur, on perd un joueur comme Falcao aussi. Sans oublier Grandsir… Je ne vais pas tout refaire… Mais oui, on cherche à obtenir le plus rapidement possible une victoire pour reprendre de la confiance. Encore une fois, croyez-moi, quand on passe la ligne pour entrer sur le terrain, plus personne ne rigole.

Quelle place occupe la Ligue des champions désormais pour l'AS Monaco après les deux premières défaites et la 19e place en L1?
Je pense qu'il faut déjà essayer de retrouver de la confiance. On se demande toujours si ces matches de Ligue des champions arrivent oui ou non au bon moment, compte tenu notre position au championnat. Mais les équipes qui sont bien classées en L1 se posent aussi la question. Est-ce que la Ligue des champions est un problème? A priori, ça voudrait dire que la ligue des champions est un problème pour tout le monde? Moi, je ne vois pas du tout ça comme ça.

La Ligue des champions c'est un rêve de la jouer. Donc pour nous, on va s'en servir afin de retrouver de la confiance. Ce n'est pas facile de venir gagner ici. Contre Dortmund, Bruges prend un but à la 85e, et face à l'Atlético Madrid, ils sont longtemps restés à 2-1. Bruges est une équipe qui se bat tout le temps. C'est bien pour nous d'avoir ce match après Strasbourg, ça permet de moins cogiter dans la semaine. Pas le temps.

Qu'attendez-vous des internationaux belges de Monaco Tielemans et Chadli que vous avez côtoyés en sélection? Est-ce que c'est spécial pour vous?
Rien de spécial… Qu'ils jouent bien pour l'équipe. Ok, ils sont belges, on joue contre une équipe belge, point. Ce sera peut-être un peu particulier pour eux. Je ne sais pas quelle réception ils auront. J'espère qu'elle sera bonne pour ce qu'ils ont fait en Coupe du Monde. Mais pour moi, je ne suis plus avec la Belgique mais avec Monaco maintenant. Ce qui compte surtout, c'est qu'ils soient efficaces.

"La Belgique, mon deuxième pays d'adoption"

Vous servent-ils de relais?
Non. Ils connaissent certaines de mes méthodes c'est vrai, mais c'est différent maintenant. Je veux qu'ils jouent, tout simplement.

Que retenez-vous de votre passage en Belgique?
Encore une fois, je suis Français et fier de l'être… J'avais un pays d'adoption qu'était l'Angleterre et là maintenant, j'en ai un deuxième. Au départ, on arrive sur la pointe des pieds. C'était à moi de m'adapter, c'est normal. Avec le staff, on était les seuls à penser que ça pouvait fonctionner. Revenir en Belgique me rappelle de bons moments forcément, avec cette aventure au Mondial."