Monaco s'offre le PSG

Au bout d'un match plein, l'ASM s'impose 3-1 contre Paris et lance un signal fort à la L1

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Fabien Pigalle Publié le 29/08/2016 à 05:12, mis à jour le 29/08/2016 à 05:12
Fabinho et l'ASM ont livré une grosse prestation et battu logiquement le PSG de Motta et Cavani. Jean-François Ottonello

Le résultat d'un match est une photographie qui ne laisse en rien présager de la suite d'une saison. L'instant T. Mais hier soir, force est de constater que l'AS Monaco a donné de l'espoir à la Ligue 1 en s'imposant très logiquement 3-1 contre Paris. Co-leader avec Guingamp, les joueurs de la Principauté doublent leurs adversaires du soir et l'Olympique Lyonnais au classement.

Un championnat promis au PSG avant même qu'il ne commence. Preuve qu'avec du cœur et beaucoup d'application, l'équipe d'Emery peut trébucher. Et Jardim espérer… qui sait?

La saison des Monégasques a débuté depuis un bail, et les deux tours de qualifications passés pour accéder à la Ligue des champions avaient posé une première tendance.

Ce Monaco est beaucoup plus consistant, et semble avoir appris de ses erreurs. Sa naïveté a été mise au placard et sa qualité technique est supérieure à celle de l'an passé. Les millions investis dans le mercato l'ont été à bon escient (près de 30 millions d'euros).

Aucun doute.

Hier, les hommes de Jardim ont montré qu'ils en voulaient plus. Beaucoup plus. Comme vexée d'être présentée en sparring-partner de ce PSG, l'ASM a tenu à taper du poing sur la table.

Une victoire tactique

La première mi-temps, voire la première heure, a été l'une des meilleures au stade Louis-II depuis l'arrivée du coach portugais. Et la maladresse de Cavani (22', 55', 67') a fait tache si on la compare à la splendide reprise de Moutinho sur l'ouverture du score (13').

Une victoire tactique en somme. Même si Jardim préférera mettre l'accent sur ses joueurs, on a quand même l'impression que tout s'est joué cette semaine à La Turbie, lors des séances vidéos, et sur un tableau blanc… Il n'y avait plus qu'à réciter la poésie. Au final, les successions de décalages sur les côtés venaient valider la titularisation de Sidibé milieu droit, devant Raggi.

La défense à quatre, quand Monaco avait le ballon, se transformait rapidement à cinq dès la perte de ce dernier. Raggi à droite, coulissait dans l'axe pour épauler Glik et Jemerson. Cavani et Di Maria se retrouvaient alors pris en tenaille. Si bien que les Rouge et blanc n'ont que très rarement tremblé. La rigueur des Monégasques a fait mal au PSG.

Au milieu, Bakayoko et Fabinho ont tenu tête techniquement au duo Verratti-Motta, chose qui n'est jamais très aisée. Ils ont même pris le dessus avec un engagement dans les duels bien plus incisif. Et c'est donc en toute logique que Monaco doublait la mise avant la pause sur un penalty de Fabinho (45'+1), son quatrième de la saison en autant de tentative !

Tout allait bien. Jusqu'à la réduction du score de Cavani de la tête (2-1, 65'). Un peu moins bien dans tous les compartiments du jeu, le onze de la Principauté commençait à flancher. Germain avait du mal à respirer devant, Fabinho patinait un peu plus, et Bernardo ne gardait plus les ballons. Plus de touches de balle, moins de lucidité, l'objectif était de tenir coûte que coûte lors des vingt dernières minutes. Et puis pourquoi pas compter sur un brin de réussite. Ce qu'a trouvé Sidibé au bout d'une contre-attaque tranchante.

Le csc d'Aurier donnait alors un peu d'air dans cette soirée d'août (3-1, 80'). La saison dernière, l'ASM avait été fessée (3-0). Mais comme on vous le répète depuis le début, ce groupe n'a rien à voir avec ce qu'on a connu auparavant. Rien du tout.

Espérons que le mercato, qui s'achève mercredi, ne vienne pas tout casser…

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