Hier à Montpellier, Monaco a pris 3 points, mais a perdu deux joueurs sur blessure et a terminé à dix la rencontre après l'expulsion de Jemerson (88').
Sidibé (56'), s'est ''pété'' l'adducteur et devrait être forfait pour plusieurs semaines. Quant à Valère Germain (47'), il a été touché moins gravement au mollet (voir par ailleurs). Heureusement, le leader de la L1 a joué les vingt premières minutes du match en mode serial killer pour s'imposer 2-1 dans la douleur.
« Face à une équipe de ce niveau, la moindre erreur se paye cash », regrettait l'attaquant montpelliérain Steve Mounié, un poil déçu de ne pas avoir pu arracher le match nul.
Il faut dire qu'hier, les Monégasques n'ont pas été bien loin de sombrer. Prenables. En menant 2-0 grâce à Glik (16') et Mbappé (20'), les joueurs de Jardim avaient parfaitement débuté la partie.
Comme à son habitude, l'ASM dégageait une impression de puissance et maîtrise. En face, le MHSC n'arrivait pas à aligner trois passes. Et puis les courbes se sont inversées en deuxième période, après que Mbappé ait loupé le 3-0 seul face à Jourdren.
Le facile s'est alors transformé en suffisant. La réduction du score de Hilton (2-1, 47') au retour des vestiaires aurait pu réveiller les joueurs de la Principauté. Mais sur le coup, ils perdaient leur capitaine, Germain et dix minutes plus tard, Sidibé.
« C'est sûr qu'il a fallu un temps d'adaptation après ces deux sorties », avouait Subasic, très bon hier. Mais pour le gardien croate, il ne faut pas aller chercher bien loin les raisons de cette deuxième période douloureuse.
« On a laissé beaucoup d'énergie dans le derby, et puis vous savez, quand vous jouez tous les trois jours, à un moment c'est normal de fatiguer. Mais ça fait du bien de temps en temps de gagner des matches avec les ''cojones'' », souriait le Croate à l'heure de quitter La Mosson.
Voilà un peu le sentiment des Monégasques qui ont découvert la jouissance de l'emporter dans la douleur. « On avait l'habitude de tuer les matches rapidement pour se mettre à l'abri, mais l'essentiel, c'est de l'emporter. Sur le terrain en deuxième période, on a vu qu'on commençait à tirer la langue. En fin de match, sur le banc, nous n'étions pas très sereins », avouait pour sa part Valère Germain.
« Mais on a montré que même quand on n'était pas spécialement bien dans le jeu, on savait rester sérieux derrière », insistait Suba.
« On n'avait plus trop de force, tellement que dans le vestiaire, on a eu du mal à faire le cri de guerre », plaisantait à moitié Sidibé.
Au final, si on met de côté les blessés et l'expulsion de Jemerson, qui est globalement passé au travers, cette victoire dans la douleur semble faire plus de bien qu'un large succès sans forcer.
Comme si ce groupe, leader de la L1, s'était rassuré dans une autre physionomie de match qu'il a rarement connue cette saison. Celle d'une rencontre acharnée, où quelques faits de jeu ne tournent pas dans le bon sens. Mais décidément, même dans ces conditions, Monaco s'en sort.
La marque des grands.
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