C'est obligatoire de relever la tête, mais la chose négative, c'est qu'arrive une équipe encore plus forte...» Les mots de Rudi Garcia après la déroute de l'OM dimanche soir contre le PSG (5-1) en disent long sur la puissance que dégage Monaco cette saison. Et la peur qu'elle provoque chez ses adversaires. Dans le championnat, voire en Europe, il y a mieux pour se rassurer que de croiser le chemin de l'ASM.
Et ce, même en coupe.
D'autant que le nombre de matches disputés cette saison par les Monégasques ne semble avoir aucune influence sur ses prestations. « Nous sommes l'équipe qui a le plus joué en Europe, s'époumonait Jardim en conférence de presse avant de poursuivre. Vous me dites que Andrea Raggi n'a pas beaucoup joué cette saison, mais il a fait 23 matches. Et 23 matches, pour une équipe qui n'est pas engagée dans toutes les compétitions, ce serait déjà beaucoup ».
L'entraîneur portugais a raison.
Contre l'OM ce soir, les Monégasques disputeront leur 44e match de la saison. A titre de comparaison, les Phocéens en comptent 31.
Leader de la L1 avec trois points d'avance sur Paris et Nice, finaliste de la Coupe de la Ligue et encore engagé en Ligue des Champions, Monaco va s'attaquer à son quatrième plat : la Coupe de France. Et force est de constater que l'appétit est toujours là.
Pourtant la saison de l'ASM ressemble à un repas de famille un dimanche midi : Interminable. Pour la bande à Jardim, tout a débuté le 27 juillet à Istanbul lors du match aller du tour préliminaire de Champion's League contre Fenerbahçe. Le premier match de présaison ? Contre Lugano, le 2 juillet !
Pas d’équipe B... plutôt deux équipes A
"Monaco enverra sûrement l'équipe B", "Ils vont avoir la tête ailleurs etc.", "Ils ne pourront pas tout jouer" pouvait-on entendre lors du tirage au sort des huitièmes de CDF désignant Marseille comme adversaire.
Mais l'avez-vous vu "l'équipe B" de Monaco cette saison ? Nous, quasiment pas. Disons, deux fois. A Nantes (victoire 1-0) dans un match coincé entre le barrage de LDC contre Villarreal et à Leverkusen au retour (défaite pour du beurre 3-0). Mais dans l'ensemble, Jardim s'est toujours appliqué dans un turnover sobre, mais permanent. Jamais le technicien portugais n'a aligné deux fois d'affilée le même onze.
Et puis sérieusement, si l'équipe B consiste à faire évoluer, Mbappé avec Germain (24 buts à eux deux), à titulariser Nabil Dirar et Joao Moutinho ; sans oublier Almamy Touré (5 passes décisives) et Andrea Raggi, pas de quoi trembler. D'autant que Jemerson et Mendy seront là après avoir manqué, pour le premier, le match de Ligue des Champions il y a une semaine, et le déplacement à Guingamp pour le second. Dans sa gestion des hommes, l'entraîneur portugais s'applique une règle de "trois" qui consiste à éviter de faire enchaîner à ses joueurs trois rencontres en 10 jours. La grave blessure de Boschilia (rupture du ligament croisé antérieur du genou droit) laisse vacant le rôle de doublure de Thomas Lemar. « Nous sommes un peu limites. Je ne dois pas fatiguer le groupe pour éviter de casser les joueurs. Il faut bien gérer la charge de travail », insistait Jardim. Côté marseillais, les joueurs sont en plein doute. L'absence de Gomis, blessé, pousse Rudi Garcia à bricoler devant. L'ex-entraîneur de la Roma a beau savoir qu'il est dans une année de transition, une qualification en coupe d'Europe via la Coupe de France sauverait les meubles, rendant le mercato un peu plus sexy. Le chantier s'annonce plus long que prévu.
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