Quand on aime le football, on aime forcément le Parc des Princes.Posé au-dessus du boulevard périphérique entre la Porte de Saint-Cloud et la Porte d’Auteuil, celui que les habitués appellent le "Parc" est encore l’un des rares stades français situés en pleine ville. Au cœur du XVIeme arrondissement, à côté du stade Jean-Bouin où évolue le Stade Français rugby, se dresse donc l’enceinte qui accueille les matches du Paris Saint-Germain depuis 1972.
48.583 places que l’architecte Roger Taillibert a doté d’une acoustique unique en France.Aujourd’hui, le Parc s’apprécie d’autant plus qu’avec l’arrivée de QSI au PSG, l’enceinte s’est modernisée notamment au niveau de la pelouse, sans doute la meilleure de France.
"Il y a une belle pelouse, c’est une enceinte incroyable, tout pour y faire un gros match", étale Djibril Sidibé. L’herbe, c’est la spécialité de Jonathan Calderwood, le "pitch manager" (gestionnaire de terrain) nord-irlandais que le club de la capitale a été dégoter à Aston Villa en 2013. Plusieurs fois par semaine, Calderwood sort sa tondeuse et parcourt 10 bornes à pied en 1h30 pour prendre soin de son bébé.
Un billard 5 étoiles
Au classement du championnat de France des pelouses, le Parc des Princes affiche un 19,2/20, bien loin devant Metz (17,9) et Angers (17,8).Le Louis-II, à titre de comparaison, pointe au quinzième rang (13/20).
Pour ce choc du championnat de France, il est difficile de rêver plus bel écrin que celui du PSG.Pour Tiémoué Bakayoko, Parisien de naissance, il s’agit d’"un beau terrain propice au beau football, c’est toujours particulier de jouer à Paris". Vrai. Même vide, le stade parisien a une âme, il respire quelque chose d’unique, sans doute ce parfum des anciens qui ont foulé cette pelouse, qu’ils soient joueurs parisien (Bianchi, Dahleb, Raï, Ginola, Ibrahimovic) ou joueurs de l’équipe de France.
C’est là que Michel Platini et sa bande ont gagné l’Euro 1984, le premier trophée du football français. Le Parc, c’est France-Bulgarie 93, France-Pays-Bas 1981, cinq finales européennes entre 1975 et 1998 dont celle sublime de Ronaldo avec l’Inter Milan, les chants nord-irlandais du dernier Euro 2016, les matches du XVde France, bref c’est un pan de l’histoire sportive française.
Mais le Parc, c’est surtout le PSG. Pendant longtemps, l’enceinte parisienne se distinguait par sa ferveur, quand le Kop de Boulogne répondait auVirage Auteuil avant que le conflit ne dégénère.
Deux morts plus tard, le Plan Leproux, du nom de l’ancien président Robin Leproux, mettra 13.000 abonnés dehors et les anciennes associations ultras disparurent.
Pendant un moment, le Parc fut une coquille vide.Un lieu dans lequel les gens venaient comme au théâtre. Passifs. En simple spectateurs. Pour boire une coupe de champagne et siffler quand le spectacle n’était pas à leur goût.
Depuis quelques mois, la direction parisienne a permis à certains de ses supporters les plus motivés de se regrouper dans un virage pour lancer des chants.
Un Parc des Princes bruyant, c’est impressionnant. L’acoustique hors norme donne toujours cette sensation très particulière, comme si les décibels venaient gifler votre visage.
Tout ceci donne encore plus de poids aux performances monégasques dans le stade parisien.C’est simple, personne ne réussit mieux dans la capitale que l’AS Monaco. Personne. Depuis la remontée du club de la Principauté en Ligue 1 en 2013, l’escouade princière ne s’y est jamais inclinée.Mieux, la dernière défaite du PSG à domicile en Ligue 1 remonte au mois de mars 2016.
C’était l’ASM. Ce soir-là, Vagner Love (photo AFP) et Fabinho avaient permis à la bande à Jardim de s’imposer au Parc des Princes (0-2).
Une victoire princière.
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