Une joyeuse cacophonie. Fait plutôt rare dans une bibliothèque Caroline où le silence est d’ordinaire roi. Mais hier, c’était tournoi de FIFA estival dans l’arrière-salle, plongée dans l’obscurité pour l’occasion. D’un côté, sur un petit écran, Benoît et Felipe s’affrontent dans un insolite Rennes-Brésil. De l’autre côté, Noé, 8 ans, et le PSG mettent une bonne raclée à l’OM de Luigi, 14 ans. Un bon vieux classique du football français projeté sur le mur, aux yeux des douze participants. « FIFA, c’est ma vie ! Je joue tous les week-ends », souffle Noé, habile avec la manette.
Au coup de sifflet final, la sentence est irrévocable : 5-0 pour le club de la Capitale. Le tableau des scores, scotché au mur, se noircit au fil que les résultats tombent. ça se chambre gentiment, même avec quelques printemps d’écart au compteur âge. « Il n’y a pas de déshonneur à perdre contre plus petit, se défend Luigi. C’est la première fois que je joue à ce jeu sur Playstation 4. Moi, j’ai la première version, plus old school, avec des jeux qui sont des valeurs sûres. »
« Un troisième lieu »
Didier Braquetti, 41 ans, sourit en captant à la volée ces échanges générationnels. Le responsable de la bibliothèque Caroline résume en quelques mots la philosophie de ces activités : « La bibliothèque est un troisième lieu, on s’y sent comme à la maison. On met en contact des personnes de tous âges qui ne se parleraient pas forcément dans la vie. Qu’importe le milieu, la culture. On est a
u début de cette expérimentation. » Pour la Médiathèque, que la bibliothèque Caroline a intégré depuis le 1er janvier, c’est surtout une volonté de « draguer » la tranche d’âge supérieure à douze ans. Et le numérique semble être un bon appât. La soirée du 26 juillet, un escape game virtuel, est déjà complète. En revanche, l’après-midi du 7 août à la bibliothèque Caroline (14 h 30-16 h 30), centrée autour de la découverte de la réalité virtuelle, doit encore trouver quelques preneurs. « D’ordinaire, nous avons des ateliers plus manuels et tournés vers les plus petits (lire ci-contre), Là, l’idée est de faire tester des jeux en réalité virtuelle grâce à deux casques où le joueur est totalement immergé », explique Didier Braquetti. Un virage 2.0 qui séduit plus d’un adolescent.
Atelier parents/enfants
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