Comme l’an dernier, l’AS Monaco est attendue au tournant dès fin juillet et un troisième tour préliminaire de Ligue des Champions. La saison passée, Berne avait servi d’amuse-bouche avant que les hommes de Jardim trébuchent en barrages contre Valence. Cette fois, pas d’entrée, Monaco passe direct au plat de résistance en défiant Fenerbahçe à Istanbul mercredi prochain.
La défense toujours inquiétante
C’est le poste de dépense le plus élevé en ce qui concerne le mercato monégasque. Le secteur défensif a été renforcé par trois recrues : Benjamin Mendy (12 millions), Djibril Sidibé (15 millions) et Kamil Glik (8 millions). Dire que l’ASM s’est renforcée pour cette saison est une évidence. Mais imaginer que cette arrière-garde est déjà imperméable, ce serait mentir. Les trois buts encaissés en six minutes lors du dernier match amical contre le Zenith en est un parfait exemple (3-1). Contre Valence la saison dernière, Monaco avait payé cash la moindre erreur défensive. Le bilan de la pré-saison est décevant : en 7 matches amicaux, les Rouge et blanc ont encaissé 15 pions. A corriger d’urgence. D’autant que Benjamin Mendy ne semble pas encore au point physiquement et Kamil Glik n’a toujours pas repris après avoir disputé l’Euro avec la Pologne.
Un nouveau système
L’inamovible 4-2-3-1 de la saison passée, s’est aujourd’hui mué en 4-4-2 à plat. Leonardo Jardim a en effet revu largement son système de jeu permettant d’installer sur le front de l’attaque la paire Germain-Falcao. « Dans l’effectif, il y a beaucoup d’attaquants, avouait Jardim sur le site du club. Avec ce groupe, le meilleur dispositif tactique, c’est le 4-4-2. Falcao et Germain ont beaucoup marqué, je suis content de cette association ».
Première conséquence : à la récupération du ballon, les Monégasques se projettent plus rapidement et s’offrent plus de possibilités (18 buts marqués). Que ce soit dans les couloirs (Lemar et Dirar), ou entre les lignes avec Germain, très remuant. Seul en pointe, Falcao n’a pas encore la forme suffisante pour peser sur la défense. En revanche, son sens du but semble intact. Une finition qui avait fait défaut à l’ASM la saison dernière.
« Ce système nous permet d’avoir plus de joueurs dans la surface de réparation adverse. On a plus de choix avec deux buteurs. Après, à eux de se démerder quand on leur donne les bons ballons », avouait rieur Nabil Dirar.
Un système cependant à double tranchant. A la perte du ballon cette fois, la doublette axiale (Fabinho-Bakayoko) peut rapidement être transpercée si elle n’est pas aidée. On l’a encore vu contre le Zenith avec une première période maîtrisée des deux milieux de terrain, puis une seconde, complètement bâclée. Contre Fenerbahçe dans moins d’une semaine, il n’y aura plus droit à l’erreur.
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