L'AS Monaco se qualifie pour la Ligue des Champions en battant Villarreal

Vainqueur du match aller en Espagne (2-1), Monaco a accru son avantage et obtenu sa qualification pour les poules de la Ligue des Champions, hier soir face à Villarreal (1-0)

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Mathieu Faure Publié le 24/08/2016 à 08:23, mis à jour le 24/08/2016 à 08:29
AS MONACO - VILLAREALLigue des champions - Barrages -Phase de qualification retour - Stade Louis II - mardi 23 août 2016 - 20h45 - 7 DIRAR
Hier soir, à Fontvieille, Nabil Dirar et l’ASM ont fini de torpiller le « sous-marin jaune. » ça passe ! Photo JFO

Allez, soyons un peu chauvin. Monaco vient de réaliser un exploit unique en France. Oui, ce n’est pas galvaudé car passer deux tours de barrage pour s’inviter en Ligue des Champions, aucun club français ne l’avait fait jusqu’à hier soir. Monaco est donc qualifié pour les poules de la Ligue des Champions, comme il y a 2 ans, en battant Villarreal deux fois en deux matches (2-1, 1-0).

Cette fois, c’est certain, le traumatisme de Valence est à ranger dans les mauvais souvenirs. Le club de la Principauté a fait le boulot, surtout à l’aller en Espagne, et a géré son match retour comme un vieil habitué des joutes européennes, laissant passer l’orage de Villarreal pendant une grosse demi-heure (40’-70’) avant de marquer en fin de match sur un penalty de Fabinho très généreux. En dehors de ce léger trou d’air, l’escouade de la Principauté a eu le match en main, proposant même des séquences de jeu assez agréables.

On ne saura jamais vraiment ce qu’il s’est passé dans les bureaux de l’ASM durant l’été, mais Leonardo Jardim a changé des choses dans sa manière de coacher cette équipe. Alors qu’il se refusait à aligner de manière régulière Thomas Lemar et Bernardo Silva ensemble l’an dernier, l’homme a revu son plan de jeu. En première période, les deux gauchers ont donné le tournis à l’arrière-garde espagnole. C’était doux, soyeux, sucré, chaud, exquis.

Bien sûr, ce binôme a encore des défauts, comme celui de ne pas être décisif dans le dernier geste mais ce sont encore deux gamins. Des occasions, Monaco en a eu, pas moins de quatre en première période (Germain 2’ et 19’, Bakayoko 23’, Lemar 30’) sans parler du penalty oublié sur Bernardo Silva au milieu du premier acte qui sera compensé par celui, très, très généreux, accordé aux Monégasque en fin de match.

Pendant 40 minutes, tout semblait parfait dans cette ASM. La charnière centrale coulissait parfaitement et personne n’osait se frotter au géant Glik, la paire Fabinho-Bakayoko était omniprésente et grattait tous les ballons, Sidibé et Dirar avalaient les kilomètres, bref, on avait vraiment en face de nous une équipe cohérente et agréable à voir jouer.

Une fin de mercato tranquille

Et puis comme souvent avec l’AS Monaco, l’équipe est sortie de son match. Ce qui a d’ailleurs fait passer un sacré frisson dans les travées du Louis-II quand Jemerson s’est arraché pour empêcher le Mexicain Borré d’ouvrir le score après un face-à- face avec Subasic. On jouait la 40e minute et on ne saura jamais ce qu’il serait advenu en cas d’ouverture du score espagnole mais l’équipe de la Princpauté s’est quasiment arrêtée de jouer à ce moment. Comme tétanisée. Heureusement, Villarreal n’est pas l’épouvantail que l’on a bien voulu nous faire croire et Danijel Subasic a passé une soirée plutôt tranquille malgré la bonne séquence espagnole pendant près d’une demi-heure après l’action de Borré. En vain.
Revoilà donc Monaco en Ligue des Champions, une perspective qui change beaucoup de choses. D’un point de vue financier, déjà, avec plus de rentrées d’argent via les droits TV et la billetterie (en 2015, le parcours avait rapporté 52,5 millions d’euros de retombés).

D’un point de vue sportif aussi, puisque la C1 offre une meilleure exposition des jeunes joueurs et surtout un prisme sportif incroyable par lequel rendre une saison excitante. Demain en fin de journée, les joueurs de la Principauté découvriront leurs prochaines destinations devant le tirage au sort : Barcelone, Real, Juventus ou le Bayern sont possibles. Se frotter au gratin de l’Europe, dans les plus belles arènes du Vieux Continent, quoi de plus bandant !

Le football, c’est aussi ça. Le plaisir de jouer. Un truc de mômes, quoi. Sans oublier que cette qualification va apaiser tout le monde au club et permettre aux téléphones de moins sonner. Cette qualification simplifie grandement le boulot de la direction sportive jusqu’au 31 août minuit. Personne ne va demander à être exfiltré du Rocher. L’équipe est en place, prête, conquérante et perfectible. Elle commence plutôt bien cette saison.

“Rhôooooooooo!”

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