
La génération 1998 passe le flambeau
Le 17/07 à 05h07 MàJ 17/07 à 05h07Sylvie Barret est fidèle au poste ce lundi matin. Depuis huit heures elle vend des spécialités mentonnaises aux abords du marché des Halles. Ses yeux fatigués trahissent tout de même une nuit festive. «Hier soir j'avais un peu l'impression que la génération 98 passait le flambeau aux plus jeunes, ceux qui vivaient leur première victoire en coupe du monde».
La Mentonnaise de toujours se rappelle des célébrations de 1998, «il y avait peut-être eu plus de retenue à sortir dans les rues, cette fois tout le monde est sorti spontanément, les jeunes comme les plus âgés».
Cette spontanéité, Marsou Viano, emblème du supportérisme roquebrunois, s'enthousiasme de l'avoir trouvée également sur le terrain. «Cette génération je la trouve plus authentique, par rapport à 98 où ils se la pétaient un peu», confie la figure du bar les Allobroges.
Tous ne partageraient peut-être pas l'analyse. Sous les Halles du marché, un peu déserté en ce lundi matin, on refait le match. «Je trouve qu'ils ont moins dominé qu'en 1998. Cette année on est vraiment tombé sur des guerriers.»
Cette victoire, peut-être appartient-elle à ceux qui ne peuvent faire de comparaisons avec le match d'il y a vingt ans.. À cette jeunesse qui ne connait du premier sacre que ce qu'on lui en a raconté.
Jonathan est né en septembre 1998. «Je connais le match contre le Brésil presque par cœur, j'ai regardé des centaines de fois les images des Champ-Élysées. Mais cette fois c'est différent. Je vis vraiment la Coupe du Monde, pas seulement à travers les vidéos ou ce que mes parents me racontent.»
Tous n'espèrent désormais qu'une chose, «après 1998 on avait remporté le championnat d'Europe en 2000, alors rendez-vous en 2020 !»
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