Le nouveau coach de l’ASM avait besoin de mettre de la distance avec l’Europe. ça tombe bien, à 33 ans, "Titi" brille en MLS, le championnat nord-américain, et peut surtout goûter à l’anonymat de la vie new-yorkaise.
Sur place, il voyage, se cultive, rencontre des stars du cinéma mais se rapproche surtout de son grand pote Tony Parker. Il n’est pas rare de voir Henry au Madison Square Garden ou d’autres salles NBA, son autre grande passion.
C’est après New York que Thierry Henry annoncera sa retraite, en décembre 2014, après 5 saisons chez les Red Bulls (135 matches, 52 buts).
Thierry Henry a grandi en banlieue parisienne, dans l’Essonne, et comme tous les gamins de cette époque "Titi" a découvert les USA par le prisme de la NBA et de Michael Jordan, sa première idole avec Mohamed Ali.
"Je n’ai jamais vu Jordan rigoler sur un terrain de basket, quand il en mettait 40 points, il voulait en mettre 41, et ça, ça me parle", déclare-t-il à Emmanuel Petit dans une série d’interviewes réalisées à New York quand Henry y jouait.
Les USA et Thierry Henry, c’est un mariage évident quand on connaît la passion de "Titi" pour la compétition et l’envie de gagner, toujours, partout.
En 2009, alors qu’il sort d’une saison fabuleuse avec le FC Barcelone, un journaliste du Washington Post lui demande s’il pourrait jouer en MLS, le championnat nord-américain.
"Oui. Je pense que ça se fera". Un an plus tard, à la sortie d’un Mondial 2010 compliqué et d’une saison ratée au FC Barcelone, Henry signe aux Red Bulls de New York.
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Mordu de NBA
Évidemment, il devient le plus gros salaire de la conférence Est (comme en NBA, le championnat est divisé en deux conférences) et certains voient en lui le David Beckham de l’Est car l’Anglais brille aux Los Angeles Galaxy depuis 2007.
Même si la destination l’attire, Henry se renseigne quand même. Très attaché à Londres, le voilà en route pour un autre continent. Alors il appelle Youri Djorkaeff, son ancien coéquipier en équipe de France qui vit à New York depuis son passage au New York Metrostars. Banco.
Le coup de foudre entre New York et Henry est immédiat. "J’aime cette ville", affirme-t-il au moment de sa présentation. Vivre à New York a toujours fait partie des rêves de Thierry Henry.
Le style de vie, l’anonymat, l’accès à la culture, au sport, autant de choses qui ont poussé Henry à poursuivre sa carrière dans la ville qui ne dort jamais.
Et comme le Français a les moyens, il se paie un superbe triplex façon loft dans le quartier de Soho. Ses voisins? Alicia Keys, Lenny Kravitz, Courtney Love ou encore Nicole Kidman.
Sur le terrain, le nouveau numéro 14 des Red Bulls enfile les buts mais il profite surtout de sa nouvelle vie. Mordu de NBA, on le voit souvent au Madison Square Garden, la salle mythique des Knicks ou au Barclays Center, celle des Nets de Brooklyn.
En vivant à NY, Henry s’est surtout rapproché de Tony Parker, star des Spurs de San Antonio et ami intime du joueur.
D’ailleurs, Henry entame une immense tournée des popotes avec la NBA: Joakim Noah, Boris Diaw, Kobe Bryant, Patrick Ewing, Kristaps Porzingis mais aussi le plus grand fan des Knicks au monde, le réalisateur new-yorkais Spike Lee. Spike Lee et son fils Jonathan sont des mordus de foot, fans d’Arsenal et aperçus quelques fois à Highbury du temps où Titi y jouait.
Mais Henry gagne également ses lettres de noblesse. En 2014, il est invité au gala du Lycée français de New York pour y recevoir le Charles de Ferry de Fontnouvelle Award, une distinction attribuée à une personnalité qui a contribué aux relations franco-américaines.
Avant lui, Anne Sinclair ou encore Jean-Paul Gaultier ont reçu cet award. Lors du dîner, il fait un discours qui lui ressemble: franc et passionné.
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