"C'est un vrai athlète", "Quand il est lui-même il est le plus fort"... Akliouche et Ben Seghir, la jeunesse montante de l'AS Monaco, décryptés par leurs anciens éducateurs

Encore amenés à progresser, Akliouche et Ben Seghir ont déjà un vrai impact sur la saison de Monaco. Deux anciens éducateurs décryptent leurs atouts et leur belle évolution.

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Vivien Seiller (vseiller@nicematin.fr) Publié le 05/03/2025 à 10:22, mis à jour le 05/03/2025 à 15:10
Akliouche et Ben Seghir sont respectivement les 3e et 5e joueurs les plus utilisés par Adi Hütter cette saison. Photo Jean-François Ottonello et Dylan Meiffret

Il n’y a rien d’étonnant à voir deux bons joueurs s’entendre et se trouver sur le terrain. Encore moins quand ils sont de la même génération et formés entre les mêmes murs.

À 23 et 20 ans, Maghnes Akliouche et Eliesse Ben Seghir font encore partie des jeunes pousses mais prennent de plus en plus d’importance dans l’effectif monégasque.

Depuis le début de saison, les deux joueurs formés à l’académie font partie des éléments les plus utilisés par Adi Hütter (3e et 5e temps de jeu global) et réalisent leur exercice le plus complet sur la scène professionnelle.

Même si le sort n’a pas tourné du bon côté le 18 février à Benfica (élimination de la Ligue des champions), Akliouche avait marché sur la rencontre et volé au-dessus du stade de la Luz.

Akliouche le clairvoyant

Replacé au cœur du jeu dans un rôle de milieu relayeur qui l’a porté, l’international espoirs a troublé les Lisboètes et n’est pas passé loin d’offrir la qualif aux siens.

"Il est polyvalent, mais je le trouve plus intéressant dans le cœur du jeu", analyse Yann Lecoq, son coach en U14 et U15 à Torcy (Seine-et-Marne).

Son sens de l’orientation et sa capacité de percussion ont sauté aux yeux en ce soir d’Europe. "Maghnes est incroyable sur sa prise d’informations, pose son ancien éducateur, admiratif Il a toujours la tête levée, une posture qui lui permet d’avoir un temps d’avance et d’analyser le jeu. Il voit avant les autres."

Une qualité précieuse dans une zone du terrain où le temps peut parfois manquer au milieu de la densité. S’il a connu un coup de fatigue en début d’année, le vice-champion olympique avec l’Équipe de France de Thierry Henry a pris une vraie ampleur cette saison.

Trente-trois matchs joués, cinq buts marqués, huit passes décisives et un jeu de plus en plus structuré: le natif de Tremblay-en-France prend du poids et de l’épaisseur. Sans perdre ses facilités.

"Ce qui sautait aux yeux à l’époque, c’était sa qualité de première touche de balle, se rappelle Yann Lecoq. Il était aussi au-dessus du lot dans la dimension technique. Il avait déjà une vraie capacité à exister dans les petits espaces."

Le temps a fait le reste, pour affûter un gabarit plutôt frêle à l’adolescence. "À 14-15 ans il était tout petit, c'était une crevette", sourit celui qui est aujourd’hui à la tête des U19 nationaux d’Amiens.

"Le jeu en région parisienne était dur, très athlétique. Il pouvait parfois être un peu en difficulté dans cet aspect-là, mais quand je le vois maintenant, il est devenu grand, élégant, longiligne. C’est un vrai athlète!"

Avec une palette plus large. "Je trouve qu'il s'est vraiment développé dans son activité sans ballon. Il est devenu très actif dans le contre pressing."

Ben Seghir l’instinctif

S’il bénéficie de qualités similaires dans la maîtrise du ballon, Eliesse Ben Seghir se laisse un peu plus porter par son instinct. Tout aussi doué que son aîné, lui aussi réalise la meilleure saison de sa carrière (9 buts, 4 passes) malgré des périodes plus creuses inhérentes à son jeune âge. Moins vite repéré que son grand frère Salim, passé par Nice et l’OM et aujourd’hui en Suisse (Neuchâtel Xamax), c’est dans le Var que l’international marocain a été façonné, entre Cogolin et Fréjus.

"Il n’avait pas encore cette explosivité qu’il a aujourd’hui, mais c’était un petit qui sentait déjà le football et savait se placer, partage Damien Fresia, son éducateur dans les deux clubs entre les catégories U12 et U16. Il aimait marquer ou faire jouer ses coéquipiers. Ce que j’aime d’Eliesse, c’est qu’il n’est pas scolaire. C’est là qu’il est le plus fort: quand il est lui-même. Avec lui, tous les matchs on peut découvrir quelque chose de différent."

Un côté déroutant que le temps n’a pas nuancé, même si la structure du monde pro lui a permis d’intégrer de nouvelles données. 

"Il m’a surpris dans sa faculté à être aussi décisif à son jeune âge, un peu comme Akliouche d’ailleurs, compare Damien Fresia. Comment passer un nouveau cap? En étant capable d’enchaîner de grosses prestations, d’être encore plus régulier." La quête du billet pour la Ligue des champions passera aussi par là.

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