Cinq victoires en Ligue 1 en 2019 en 24 journées, c’est le triste bilan de Leonardo Jardim depuis son retour sur le banc de l’ASM en janvier dernier.
Après une nouvelle déconvenue à domicile contre l’OM (3-4 après avoir mené 2-0), le coach portugais a sans doute eu la bonne idée de fuir les réseaux sociaux où une frange des supporters monégasques a ressorti le fameux hastag "JARDIMOUT".
Dix-neuvième au classement avec deux petits points et surtout 14 buts encaissés en 5 matches (pire bilan défensif du club depuis 1974), le début de saison de l’ASM est un fiasco. Après Nîmes et Strasbourg, Monaco a de nouveau mené au score avant de s’écrouler. Sans raison. Sans prévenir. Sans jamais relever la tête. Une habitude maison depuis plusieurs mois...
Déjà contesté en fin de saison dernière où son groupe ne répondait plus à sa méthode, le coach portugais se retrouve face à un nouveau défi moins d’un an après son licenciement onéreux en octobre 2018.
Comment relever la tête? Ses choix sont de plus en plus critiqués et ses cadres ne répondent plus (Glik, Jemerson, Fabregas notamment).
Plus le droit à l’erreur
Début septembre, le vice-président du club Oleg Petrov avait mis une certaine pression sur son entraîneur en estimant que le club "avait donné au coach une équipe compétitive pour viser le podium".
Un discours ambitieux et ferme de la part d’un club qui vient de dépenser près de 140 millions d’euros cet été (personne n’a dépensé plus en Ligue 1) et qui s’est auto-déclarée candidate au podium.
C’est sans doute ça, aussi, le souci de l’ASM.
Comment mettre en place une équipe cohérente avec autant de mouvements. Sur les 18 joueurs présents sur la feuille de match contre l’OM, 12 sont arrivés en 2019: Lecomte, Aguilar, Maripan, Ballo-Touré, Fabregas, Bakayoko, Gelson Martins, Slimani, Ben Yedder, Adrien Silva, Augustin et Onyekuru.
C’est beaucoup. Beaucoup trop. Mais comme souvent en football, l’entraîneur est le premier fusible qui saute en cas de mauvais résultats. C’est un raisonnement pragmatique. Il est plus facile de se séparer d’un coach que d’une dizaine de joueurs.
Mais pour l’image de l’AS Monaco -sans oublier les finances- se séparer une seconde fois de Leonardo Jardim en moins d’un an serait perçu comme l’exemple d’un club qui ne sait plus où il va.
les candidats à une éventuelle succession ne manquent pas
Cela dit, les candidats à une éventuelle succession ne manquent pas. Des entraîneurs libres et de renoms, ce n’est pas ce qui manque actuellement. Que ce soit des anciens de la maison comme Claude Puel, Claudio Ranieri et Arsène Wenger ou encore José Mourinho, Massimiliano Allegri, Laurent Blanc, Rudi Garcia, Marcel Keizer ou encore Luciano Spalletti.
Des coaches intéressés par le projet monégasque, ça se trouve. Mais il faudrait trouver le profil idoine.
Car après les échecs Thierry Henry et le retour mi-figue, mi-raisin de Leonardo Jardim, il est primordial que l’AS Monaco redéfinisse ses objectifs. Quelle politique sportive? Quels objectifs? Quel style de jeu? Quelle politique avec les jeunes?
Autant de questions qui, actuellement, demeurent floues. Surtout, Leonardo Jardim est toujours en poste et sous contrat jusqu’en 2021.
Samedi, les Monégasques iront défier Reims avant de recevoir Nice trois jours plus tard. Deux matches cruciaux. A la fois pour le club mais pour l’avenir de son entraîneur.
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