"Phil a raison de dire qu’on l’a raté mais il y en a beaucoup qui peuvent dire ça aussi. [rires] En 2002, l’année où j’étais malade, nous nous étions décidés à prendre Ronaldo et Quaresma, deux joueurs du Sporting Portugal. Ils avaient gagné le tournoi de Toulon avec le Portugal et étaient très bons sur les côtés. On suivait Cristiano depuis un an et ça traînait un peu parce qu’au niveau salarial c’était plus exigeant que ce qu’on pouvait faire pour Ronaldo", révèle Gérard Houllier.
"On ne pouvait pas donner à un jeune de 17 ans un salaire supérieur
à celui de Michael Owen"
"Il faut savoir qu’il y avait une politique salariale à Liverpool et Michael Owen venait d’être Ballon d’Or (2001). On ne pouvait pas donner à un jeune de 17 ans un salaire supérieur. [rires] J’ai eu de nombreux contacts avec Cristiano et Manchester a fait un match amical contre Lisbonne. Le Sporting a gagné 3-1, Cristiano a marqué deux buts et tous les joueurs ont dit qu’il fallait l’acheter. Son prix est passé de 4 à 13 millions et on n’a pas pu s’aligner. Peut-être aussi que notre recruteur aurait dû dire oui tout de suite mais il voulait être sûr, ne pas commettre d’erreur. Je pense qu’avec le talent on ne commet pas d’erreur, s’il y a la mentalité derrière (...) Et Quaresma n’est pas parti à Manchester, moi je faisais les deux."
"On a gardé une relation complice"
Un rendez-vous manqué certes frustrant mais qui n’a pas terni la relation entre le coach et CR7.
"C’est marrant parce que j’ai toujours gardé une relation particulière avec Cristiano. J’étais à son premier Ballon d’Or avec Alex Ferguson, il était vachement content. On a gardé une forme de relation complice quand j’étais entraîneur de Liverpool et qu’il jouait contre nous. C’est un modèle de professionnalisme, un bosseur exceptionnel. On pourra dire tout ce qu’on veut sur lui, c’est un leader de talent mais aussi un leader d’efforts. Marquer 40 buts par saison, chapeau ! Le football anglais lui a fait du bien, en plus il a eu Beckham comme tuteur."
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