Hier, à Beausoleil comme ailleurs, on vivait football. Mais chacun à sa manière. En raison d'une grosse population portugaise, nous nous sommes rendu à « La Véranda ». Dans un coin, un groupe de supporters français perruque sur la tête et corne de brume dans la main mettent l'ambiance. Derrière eux, quelques aficionados du Portugal ont quand même fait le déplacement. « Je vis en France, donc je supporte les Bleus maintenant, mais j'aime aussi le Brésil. Allez, on va dire 50/50 », lâche Raoul. Quelques rangs derrière, Raquel, Portugaise elle aussi, n'est pas du même avis. « Les médias français n'ont pas été tendres avec nous en 2016. Je supporte le Brésil et pour ce match-là je suis pour l'Uruguay », explique la jeune femme. Désolée pour elle…
À quelques mètres de là, nous sommes allés chez Pierre et Magali dans leur restaurant « L'Ardoise ». Cette fois-ci, pas de Portugais, mais Nicolas le patron est Belge. Sur son visage, d'un côté du bleu, du blanc et du rouge et de l'autre du rouge, du jaune et du noir. Les hommes de Didier Deschamps mènent toujours 1-0 et le deuxième but ne va pas tarder à arriver. A l'heure de jeu, Griezmann frappe, le gardien uruguayen un poil maladroit lâche le ballon, qui termine dans le but. La pression descend, tout comme celle dans les gobelets.
Cette fois, c'est presque sûr, la France ira en demi-finale. On commence à chambrer le patron. « Alors on va leur mettre combien aux Belges en demi ? », ou encore « si la Belgique gagne ce soir, c'est sûr que je viendrai regarder le match ici ». Magali, gérante de l'établissement, n'a pas fini d'entendre son mari, si son équipe se qualifie. Dans tous les cas, quoi qu'il arrive, les demi-finales seront tout aussi belles, sinon plus, et ce, quelles que soient les couleurs.
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