Festival de Cannes: "Le cinéma, c'est l'art de la suggestion", Catherine Corsini prend la parole après la polémique sur une scène de son film "Le Retour"

Catherine Corsini sort du silence. Son nouveau film "Le Retour", retenu dans la sélection officielle du prochain Festival de Cannes, fait l'objet d'une polémique autour d'une scène impliquant une actrice mineure. La réalisatrice se fait plus précise sur cette scène controversée.

La rédaction Publié le 26/04/2023 à 10:29, mis à jour le 26/04/2023 à 10:30
Catherine Corsini, réalisatrice du film "Le Retour", sélectionné pour le prochain Festival de Cannes. Photo Patrice Lapoirie

Le dernier film de Catherine Corsini, "Le Retour", annoncé ce lundi 24 avril comme étant dans la sélection officielle du prochain Festival de Cannes fait déjà grincer des dents et se retrouve au cœur d'une polémique. Depuis plusieurs jours, le film fait l'objet de soupçons de harcèlement et d'une irrégularité concernant une scène impliquant une actrice mineure. Ce mardi, la société de production et la réalisatrice prennent la parole.

Une scène non déclarée dans le viseur

"Nous voulons redire qu'il n’y a aucune plainte d’aucune sorte déposée contre Catherine Corsini, ni contre la production du film. La seule irrégularité constatée à l’issue d’une enquête du Comité Central d’Hygiène de Sécurité des Conditions de Travail (CCHSCT), que nous avons très tôt reconnue, est un manquement administratif, celui d’une scène non déclarée et donc non visée par la Commission des enfants du spectacle", confirme la réalisatrice dans un communiqué.

Pour rappel, le film tourné en Corse a fait l'objet d'une mesure rare: le Centre national du cinéma l'a privé de son aide car une scène impliquant une mineure n'avait pas été déclarée à une commission chargée d'étudier les demandes de tournage avec des enfants, 

"Les adolescents étaient habillés et la scène est filmée sur les visages"

Le communiqué se fait aussi plus précise concernant la scène en question: "Les adolescents étaient habillés et la scène est filmée sur les visages. Il n’y avait ni attouchement ni contact inapproprié entre eux deux, comme nous avons pu l’entendre ou le lire dans la presse." Et de rappeler que le cinéma est "l'art de la suggestion". 

"Nous avons toujours été engagées contre toute forme de violence et harcèlement sur les tournages, nous ne les minimisons pas, nous avons été impliquées dès les premières réunions du 50/50. Deux signalements pour gestes présumés inappropriés mettant en cause deux techniciens du film ont donné lieu à des enquêtes internes, transmise au CCHSCT", précise le communiqué.

"Il n’y a aucune raison d’être inquiet"

"Cette lettre pour mettre fin à cette histoire car on a beaucoup parlé à ma place, mais pas moi. Pour la scène du jardin qui a été rajoutée aux rôles de Farah et d’Orso, Catherine m’a proposé des doublures et même un coach d’intimité et j’ai refusé, elle a aussi proposé à Harold et lui aussi a refusé", explique Esther Gohourou, la jeune comédienne, qui a pris part à cette scène qui fait polémique.

"On a beaucoup parlé avant de faire la scène, on savait ce qu’on allait devoir tourner, qu’on ne verrait que les visages et qu’on aurait pas à se toucher en vrai. Et c’est ce qui s’est passé", poursuit celle qui rajoute que certaines personnes ont appelé l’assistante sociale du lycée pour dire des choses qui n’avait rien avoir avec ce qui s’est passée.

"À aucun moment, je n'ai constaté le moindre problème"

Dans ce même communiqué, Denis Podalydès s'exprime aussi. "Je ne suis pas un de ses amis; j’ai de l’admiration pour la réalisatrice et de l’affection pour la femme. Je ne la défends pas par raison clanique ou parce que nous partagerions des intérêts. Je suis simplement révolté par la malveillance incroyable qui soudain s’abat sur elle", écrit l'acteur.

Il abonde: "Je suis arrivé sur un plateau parfaitement détendu, concentré, travaillant bien et même très bien. J’ai participé à une centaine de tournage, je sais ce qu’est un plateau miné par des dissensions, des conflits, des non-dits, du harcèlement. On le sent, on le sait tout de suite, tant un plateau de tournage est poreux et transmet par ondes successives tout ce qui s’y passe. À aucun moment de ma présence sur le plateau du Retour je n’ai constaté le moindre problème ni éprouvé le moindre malaise, bien au contraire."

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Monaco-Matin

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