La Croix Rouge Monégasque (CMR) a créé son accueil chirurgical en 2015. Elle compte aujourd'hui une vingtaine de familles d'accueil actives. Soixante-sept enfants à ce jour ont pu bénéficier de cette organisation et être opérés en Principauté. « Nous avons différents profils de familles d'accueil, à savoir les familles complètes, des familles monoparentales, avec ou sans enfant(s), et nous avons aussi et surtout des retraités », précise Corine Hamon, bénévole à la Croix Rouge.
Parmi ces familles, toutes plus courageuses et aimantes les unes que les autres, il y a celle de Patricia et de Tarak Chebil. Hadi, une petite Malienne de deux ans et demi est arrivée en France et dans leur vie, le 28 octobre dernier. C'est le deuxième enfant qu'ils accueillent. « J'ai une amie qui est bénévole à la Croix-Rouge, elle a commencé à me parler des familles d'accueil et du collectif. Tout cela m'intéressait, mais je voulais attendre d'être à la retraite pour le devenir et pouvoir consacrer le plus de temps possible à l'enfant. En plus, nos garçons à nous sont grands et ont quitté la maison. Mais aussi et surtout, je ne concevais pas de rester sans rien faire. Le 11 septembre 2016, nous avons accueilli notre premier enfant, Hassan », se remémore Patricia Chebil.
La petite Djeneba, 6 ans, est arrivée du Mali en même temps qu'Hadi, elle est le 17e enfant que Sara Megginson accueille chez elle et c'est aussi grâce à une amie, qu'elle a décidé, il y a neuf ans, de devenir famille d'accueil. Au départ, elle l'était pour l'association cannoise Rencontres Africaines et, en 2015, elle a intégré la Croix Rouge Monégasque. « J'ai été très contente de faire mon premier accueil, parce qu'un de mes fils n'aimait pas qu'on parle d'Afrique et de pauvreté. Il était d'ailleurs contre le fait qu'on accueille un enfant. Et puis, ensuite, il s'est investi. Accueillir ces enfants, c'est un enseignement. Ici, on veut oublier ce qui se passe ailleurs, on vit dans un cocon. Nous sommes très privilégiés. Vous savez, ces enfants nous font beaucoup de bien de part leur présence. »
Enfin, il y a Stéphanie et Vincent Lung, ainsi que leurs deux enfants, Célestine et Victor. En deux ans, ils ont déjà accueilli quatre enfants, dont la petite Vicka, 3 ans, originaire du Burundi. « C'est une histoire qui remonte à une bonne quinzaine d'années. C'était lors de ma première participation à la No Finish Line, en 2002. Même si le Monaco Collectif Humanitaire n'existait pas, on parlait déjà des enfants malades, et défavorisés. À partir de 2008, il y a eu la concrétisation de ces opérations. Et à partir de ce moment-là, c'était clair, un jour, je deviendrai famille d'accueil ».
Un signe du destin ?
« En 2014, alors que mon fils était scolarisé en maternelle, il y avait dans sa classe une petite fille dont les parents étaient famille d'accueil à la Croix-Rouge. Et un jour, je vois arriver la maman avec un petit bout dans les bras, on se connaissait sans se connaître, on se saluait, on discutait, mais sans plus. Nous avons beaucoup parlé par la suite et elle m'a conviée à une réunion, c'était en 2015. Un an plus tard, en mars 2016, j'accueillais mon premier enfant, Modibo », se souvient Stéphanie Lung.
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