Héritier de la famille Knie, Ivan Frédéric Knie entre en piste en solo au Festival de cirque New Generation ce week-end
Héritier de la famille Knie, Ivan Frédéric Knie, récompensé d’un Clown d’or en famille au dernier Festival du cirque, entre en piste en solo, ce week-end à Fontvieille, pour la New Generation.
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Marie CardonaPublié le 30/01/2020 à 11:00, mis à jour le 30/01/2020 à 10:54
Tous les matins, Ivan Knie prend son petit-déjeuner dans les boxes avec les chevaux avant d’entamer les premières répétitions de la journée. Photo Dylan Meiffret
Au XVIIIe siècle, leurs ancêtres étaient dentistes en Autriche. En 1803, quand les frères Knie s’adonnent à des numéros de funambules en plein air sur des places en Suisse, se doutaient-ils qu’ils donnaient naissance à une dynastie du cirque?
Un cirque officiellement lancé sous chapiteau en 1919 et au firmament de la discipline en Europe depuis un siècle. La nouvelle génération, huitième au compteur, est incarnée par Ivan Frédéric Knie.
À 18 ans, le jeune et doué artiste a ébloui le jury du 44e Festival international du cirque de Monte-Carlo avec la grande cavalerie familiale. Ensemble, ils ont remporté un Clown d’or. Comme de nombreux membres de sa famille avant lui.
Il tentera le doublé ce week-end, pour le festival New Generation, seul en piste cette fois. Une piste qu’il connaît bien puisqu’il y a quatorze ans, il s’y produisait pour la première fois en public aux côtés de son grand-père, Fredy Knie Jr.
«C’est toujours une grande chance de pouvoir jouer au Festival de Monte-Carlo, qui est vu dans le monde entier » sourit-il. « Et pour tous les artistes, c’est la récompense la plus grande, comme un Oscar, d’avoir un Clown d’or. Et une joie personnelle supplémentaire d’avoir fait comme mon arrière-grand-père, mon grand-père et mes parents, qui ont eu un Clown d’or avant moi. C’est beau de voir que la nouvelle génération arrive à faire aussi bien que les anciens».
«J’étais debout sur un cheval avant de savoir marcher»
Outre sa prestation pour la 30e édition avec son grand-père, Ivan connaît surtout le chapiteau monégasque coté coulisses pour y venir, chaque année, prendre le pouls du cirque international et voir performer des artistes de divers horizons.
Normal pour un garçon de 18 ans qui a la piste dans le sang. «J’ai été debout sur un cheval avant de savoir marcher», raconte-t-il en souriant. La tradition du travail avec le cheval est bel et bien inscrite dans l’ADN familial. Et le fait de grandir au milieu de la cavalerie Knie, qui compte une cinquantaine de chevaux sur leurs terres non loin de Zurich, aide bien.
La jeune génération de la famille Knie récompensée par la famille princière pour leurs numéros équestres lors du 44e Festival international de Monte-Carlo.Photo Jean-François Ottonello.
«Enfant, j’aimais beaucoup l’acrobatie, mais je suis spécialisé dans le dressage des chevaux. Comme pour toute ma famille finalement, on ne se rend même pas compte qu’on commence à travailler avec nos animaux. Enfin, je dis travail mais ce n’est pas un travail, c’est notre vie. Nous ne sommes jamais loin de nos chevaux, pour leur donner tous les matins leur petit-déjeuner notamment. La dernière fois que mon grand-père a pris des vacances, je crois que c’était dans les années 80, il est parti en Floride. Mais il n’a pas trop apprécié être loin de son cirque».
«Mon monde, c’est le cirque»
Alors forcément quand on est un Knie, on devient artiste de cirque ou rien d’autre? Ivan n’a jamais vraiment songé à faire autre chose de ses journées, qu’assouvir sa passion dévorante. «Petit j’ai rêvé d’être astronaute mais mon monde c’est le cirque. Ma vie est avec les animaux».
Des compagnons de piste avec qui il présentera ce week-end pour New Generation, son numéro de poste hongroise (debout sur deux chevaux, avec un troisième cheval qui lui passe entre les jambes) en solo.
Avec l’espoir de décrocher un Junior d’or pour faire le doublé? «Peut être! On peut toujours faire mieux dans la vie».
Chanel Knie: première fois en piste
Elle aussi incarne la relève. Impressionnante de dextérité en répétant son numéro. Complice avec son poney qui la suit et enchaîne avec elle les facéties, en se promenant dans une enfilade de cerceaux. Forcément, elle a ça dans le sang !
Chanel, 8 ans, en pleine répétition de ses deux numéros.
La fille de Géraldine Knie et Maycol Errani, Chanel, du haut de ses huit ans, sera de la partie aussi pour cette neuvième édition de la New Generation.
Si elle connaît la piste depuis sa naissance dans le cirque familial, ses numéros sous le chapiteau de Fontvieille seront les premiers qu’elle réalise seule dans un festival… Une première qui n’a pas l’air de l’angoisser non plus.
Elle présentera deux numéros dans ce spectacle auquel participe son grand frère Ivan.
Dans le premier numéro, elle partage la piste avec douze poneys. Dans le second, elle s’amuse avec son poney et une série de danseuses. Tout ça du haut de ses huit ans. Même pas peur? «C’est plus difficile de travailler avec de jeunes poneys qui ne connaissent pas le cirque. Mais avec ceux qui sont habitués à faire des numéros, pas de problème» confie-t-elle en souriant.
Avant de reprendre ses répétitions, comme une pro!
50 artistes ce week-end
La neuvième édition du festival New Generation qui s’ouvre samedi réunira sous le chapiteau 50 artistes du monde entier qui présenteront 16 numéros différents… Aspirants à recevoir des Junior d’or, d’argent et de bronze.
Au jury, présidé par Pauline Ducruet de décider, avec notamment dans ses membres, René Cassely Jr., lui-même Junior d’or en 2016.
Spectacles samedi à 14 h 30 et 19 heures et dimanche à 15 heures. Tarifs de 20 à 80 euros. Rens. montecarlofestival.mc
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