La Global Ocean Commission a présenté hier, en primeur au Musée océanographique, ses recommandations internationales pour faire face au déclin des océans
C'est une « urgence »,a souligné le prince Albert II en ouvrant, hier matin au Musée océanographique, la réunion de la Global Ocean Commission. Selon lui, il est urgent de prendre des décisions pour faire décroître les menaces qui touchent les océans. C'est la volonté de la Global Ocean Commission.
L'institution britannique liée avec la Fondation Prince Albert II a rendu publique, hier, une série de recommandations portées par la voix de son président, José Maria Figueres, président du Costa Rica entre 1994 et 1998.
Un rapport de poids
« C'est un rapport avec une dimension importante qui fait état des menaces qui pèsent sur la mer : l'impact du changement climatique sur les océans, l'acidification, la surpêche, liste Raphaël Cuvelier, coordinateur de projets à la Fondation Prince Albert II. Toutes ces questions sont cruciales et complexes. Par exemple, un quart de la pêche est aujourd'hui illégale mais elle représente 24 milliards de dollars en valeur de l'économie mondiale. »
Si la clé pour déverrouiller ces problématiques est politique, elle est aussi citoyenne.
« Chacun a son rôle à jouer sur cette question. Les forces politiques, les entreprises mais aussi le public qui, en tant que consommateur, a son droit de regard. Et peut décider de n'acheter que des poissons labélisés », plaide Stéphanie Belna, chargée de mission au ministère de l'Environnement français.
Dévoilées hier, les propositions de la Global Ocean Commission pour des océans en déclin réitéreront-elles des lettres mortes ? « Je ne pense pas, continue Stéphanie Belna. Ce n'est pas un rapport comme les autres. Il est porté par une commission composée de personnalités internationales reconnues, qui lui donne du poids. Il est transversal et fait un état des lieux exhaustif avec des recommandations concrètes et globales et actions proposées sur cinq ans. »
Sur plusieurs angles, la Fondation Prince Albert II réfléchit à des actions.
La Principauté est par exemple impliquée, pour l'acidification des océans, dans les préparatifs de la Conférence Paris Climat prévue en 2015 en France.
Juste avant, c'est sur la question des déchets plastiques qu'une conférence internationale est programmée.
« Elle se tiendra à Monaco les 10 et 11 mars prochains pour, au-delà du combat, montrer quelles solutions apporter », détaille Philippe Mondielli, directeur scientifique de la Fondation Prince Albert II.
Et la ministre de l'Environnement française, Segolène Royal, qui a inscrit la disparition des sacs plastiques en 2016 à sa feuille de route, sera l'une des invitées.
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