À l'occasion de la Semaine européenne de la mobilité, rencontre avec le chef de Gare de Monaco, Guy Pujalte.
Nous sommes en pleine Semaine de la mobilité européenne. Votre gare est partie prenante ?
Oui, un pass à 5 a été mis en place à cette occasion, qui permet de parcourir toute la région en train pour ce tarif. Nous assurons également la promotion de l'abonnement TER + autobus de Monaco. C'est une formule qui fonctionne bien. Nous avons énormément d'abonnés du travail qui viennent. Nous sommes très attachés à promouvoir l'intermodalité. Avec l'abonnement, les salariés peuvent utiliser le train et le bus. Certains d'entre eux peuvent même, dès maintenant, expérimenter les vélos électriques à la sortie du train.
Pour les déplacements, comment voyez-vous l'avenir à Monaco
À l'heure actuelle c'est train et bus ou marche à pied. Ça peut devenir train et vélo. Les vélos à assistance électrique permettent de se déplacer dans de très bonnes conditions, sans forcer et arriver en nage au travail. La semaine prochaine il y aura un parc supplémentaire en expérimentation, à la sortie de la gare, boulevard de Belgique. Ça peut être une bonne solution pour gagner du temps et ne pas trop marcher.
Combien de personnes travaillent dans la gare ?
Vingt-cinq personnes, un effectif globalement stable.
Pour combien de passagers ?
Entre 4 et 5 millions de personnes par an à la gare de Monaco !
Un chiffre impressionnant… Est-il en progression ?
Oui, avec parfois des ralentissements comme l'an dernier avec les travaux dans le tunnel qui nous ont fait perdre pas mal de clients. À l'origine, en 2000, 3 millions de personnes fréquentaient la gare. La meilleure année jusqu'ici, c'était 2008 avec 4 850 000 voyageurs. Mais en 2011, on devrait franchir le cap des 5 millions de clients qui montent et descendent des trains. Cela représente une hausse de 18 %. C'est la meilleure année jamais enregistrée.
On s'en rend compte, ce sont bien les travaux, les retards, qui découragent les usagers d'emprunter le train. Où en est-on de ce côté ?
Nous sommes bien meilleurs que l'an dernier. Nous avons mis en application un plan « Priorité » qui fait qu'on a moins de trains supprimés, nous sommes au-dessus de l'objectif de ponctualité signé avec le conseil régional. Ce qui ne veut pas dire bien sûr qu'il n'y a pas de retards, mais nous sommes en très nette progression.
Quel est cet objectif ?
85, 7 % des trains doivent être à l'heure selon la charte signée avec le conseil régional. En 2010 nous étions en dessous avec 80 %. Cette année, nous sommes à 87,67 %.
Faut-il s'attendre à des changements dans les mois qui viennent ?
On va mettre en place une augmentation de capacité de 20 %. Ce sera annoncé par la Région et la SNCF le 26 septembre. Chaque rame sera composée de six voitures au lieu de quatre. Soit 660 passagers transportés au lieu de 450 en places assises. Auxquelles on peut rajouter 150 personnes debout environ.
C'est si compliqué de rajouter une rame ?
Ça a demandé la refonte complète du roulement des rames. Notre nombre de rames n'augmente pas tous les ans. La Principauté en a acheté cinq, mais à dix millions d'euros la rame, on ne trouve pas facilement des gens pour en acheter… La SNCF a fait l'effort de mettre sur la Côte d'Azur le maximum de rames à deux niveaux.
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