Le conseil national s’est réjoui jeudi, en conférence de presse, des chiffresde l’économie nationale. Précisant toutefois que la conjoncture « nous force à rester prudent »
Les chiffres annoncés hier après-midi ont vraiment de quoi faire pâlir les politiques des pays voisins. Sur les trois premiers mois de l'année, « la TVA a augmenté de 25 % et les droits de mutation de 50 %», a expliqué hier Alexandre Bordero, élu UDM et président de la commission des Finances et de l'Économie nationale. Et ce ne fut pas la seule bonne nouvelle de cette conférence de presse qu'organise mensuellement le conseil national. « Depuis le début de l'année, les recettes ont augmenté de 22 % par rapport à la même période de 2011. L'économie se tient bien. Les rentrées fiscales sont bonnes. »
FRC : Les actions de la SBM perdent 30 millions
Envisagée très affaiblie par la crise internationale, l'année 2011 n'aura, de surcroît, pas été si terrible. Au lieu de 88 millions d'euros prévus, le déficit de l'État a finalement été, l'an dernier, de 51,7 millions d'euros.« C'est une satisfaction et cela montre la bonne tenue de l'État monégasque, poursuit Alexandre Bordero.Mais il faut considérer l'instabilité de notre environnement ; et donc rester prudent en poursuivant la maîtrise des dépenses publiques. »
L'impact de la crise économique mondiale se ressent toutefois dans le Fonds de réserve constitutionnel (FRC). La cagnotte de l'État perd 5 millions d'euros par rapport à l'année dernière. Elle est de « 4,2 milliards d'euros », dont 1,9 million d'euros de liquidité ; le reste étant composé d'immobilisation. « La légère baisse est due principalement au médiocre rendement des obligations et des actions de la Société des Bain de Mer »,souligne Alexandre Bordero. Ces dernières ont perdu 30 millions d'euros depuis un an... Venant contrebalancer cette perte, l'or a, quant à lui, pris « 35 millions d'euros »,précise Jean-Sébastien Fiorucci, chef de cabinet du président du conseil national.
«Nous allons demander au gouvernement de voir de plus près les placements bancaires », note Jean-François Robillon. Jusqu'à présent, le conseiller de gouvernement pour les Finances et l'Économie Marco Piccinini s'est attaché à se débarrasser des actifs - pas très actifs... - des dettes souveraines. « Aujourd'hui, il y a des banques de la place qui donnent des rendements bien inférieurs à d'autres, et depuis plusieurs années,ajoute Jean-François Robillon. Il faut une gestion meilleure. » La critique du conseil national est maintenant récurrente... Aux banques concernées d'agir... rapidement...
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