Tradition tombée en désuétude après 68, la tenue scolaire obligatoire fait encore des adeptes. L’idée, lancée par la princesse Charlène en décembre, est reprise par l’UDM
Tout a commencé le 16 décembre au Collège Charles-III… En visite dans l'établissement scolaire de l'Annonciade, la princesse Charlène, dans une classe d'anglais, a soufflé aux jeunes l'idée de porter l'uniforme…
C'était dans la classe de Pascale Olivie-Dastakian, par ailleurs secrétaire générale de l'Union des Monégasques. « Après une première réaction hostile de la part des élèves, nous sommes allés en salle d'informatique pour consulter Internet et regarder les différentes tenues scolaires obligatoires,a expliqué Pascale Olivie-Dastakian qui animait, pour son groupe politique, un café-citoyen au café-théâtre de la place des bougainvilliers jeudi dernier.
Nous avons pu constater les vêtements étaient très variés ; certains d'entre eux étant particulièrement sympathiques… »
Pantalon noir contre jeans taille (très) basse
Pour la secrétaire générale de l'UDM, le retour de l'uniforme permettrait de «résoudre beaucoup de problèmes ».
Les arguments sont connus : éviter de faire des enfants des fashion addicts,limiter les achats onéreux de griffes hors de prix. Et l'enseignante de souligner la tendance actuelle qui place de manière faussement négligée, la ceinture du pantalon en bas des fesses…
Du côté des élus de l'opposition, le port de l'uniforme est à replacer dans un contexte plus général, d'ordre avant tout historique. « À Monaco, comme en France, la tenue obligatoire a été supprimée après 68 », explique d'emblée Laurent Nouvion, de Rassemblement et Enjeux (R&E).
Les petits-enfants de 1968
En Principauté effectivement, au début des années 70, les élèves des dames de Saint-Maur abandonnèrent l'uniforme.
Aussi le leader de R&E, prudent et sans avis tranché sur la question, suggère« un vêtement commun », s'inspirant des propositions faites en 2003 par Xavier Darcos, alors ministre de l'éducation nationale. « Cela pourrait régler le problème de la course aux marques… Quoi qu'il en soit, la décision revient en dernier ressort au gouvernement princier. »
Gouvernement qui «ne souhaite pas s'exprimer pour l'heure sur le sujet ».
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