Grippe: l'épidémie en pic en Principauté

Aux urgences du CHPG, on a enregistré deux fois plus de patients aux syndromes grippaux que l’an dernier. L’épidémie est à son apogée

Cedric Verany Publié le 28/02/2012 à 07:12, mis à jour le 28/02/2012 à 09:06
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Cocktail hivernal ? On n'a pas fait mieux que le paracétamol, l'eau et le sommeil pour se soigner du virus de la grippe.

Aux urgences du CHPG, on a enregistré deux fois plus de patients aux syndromes grippaux que l’an dernier. L’épidémie est à son apogée

C'est peut-être vous ? Vos proches ? Votre famille ? Vos collègues ? Elle est partout ! La grippe a fait son come-back et touche toutes les couches de la population. Maladie phare dans le wagon de bronchiolites, gastro-entérites qui vont de pair avec l'hiver.

« L'arrivée plus tardive du froid a décalé un peu le pic de contamination, d'ordinaire autour de janvier et cette année en février » note le docteur Philippe Melandri, chef du service des urgences du CHPG. Dans la région Paca, dès la semaine du 6 février, on a enregistré 546 cas pour 100 000 habitants, chiffre faisant montre d'un facteur épidémique (voir Monaco-Matin du 22 février).

Aux urgences du CHPG, on a dénombré, depuis le 17 février, 29 cas. Presque le double par rapport à 2011. À ces derniers s'ajoutent l'immense majorité des patients qui consultent leur généraliste.

L'épidémie serait-elle plus forte cette année ? « C'est même bien plus qu'à l'époque du H1N1 »souligne le docteur Mélandri.

Huit semaines l'an dernier

Même scénario chez les enfants : « Depuis deux semaines, on voit arriver de plus en plus d'enfants avec des syndromes grippaux : fièvre élevée, frissons, courbatures » a remarqué le docteur Jean-Claude Picaud qui dirige la pédiatrie. Rien que le week-end dernier, sur les soixante jeunes patients reçus aux urgences pédiatriques, six étaient grippés.

Ces derniers jours, un nourrisson de quatre semaines a été hospitalisé et gardé en surveillance quelques jours pour une grippe. « Dans ces périodes d'épidémie, il faut être vigilant pour que d'une part le syndrome grippal n'aggrave pas une éventuelle maladie préexistante. Et donner le bon diagnostic, pour ne pas dire que tout est une grippe » précise le docteur Picaud.

Autre population à risque : les personnes âgées.

Pour le chef du service des urgences, « ce n'est pas tant le virus même qui les affaiblit mais les conséquences avec des maladies pulmonaires, des risques de surinfection, de la déshydratation par exemple ». Une situation qui a densifié les hospitalisations ces trois dernières semaines. Aujourd'hui, le pic semble à son apogée. L'an dernier, l'épidémie avait couru sur huit semaines. Le redoux climatique va-t-il y mettre fin ? Sûrement.

Pour ceux qui se posent la question de savoir comment lutter, pour se vacciner, il est trop tard… La période de vaccination se situe entre octobre et novembre. On peut porter un masque dans la rue, mais le virus s'immisce un peu partout. Si vous êtes touchés : consulter votre médecin traitant, prenez du paracétamol et restez au lit. C'est le meilleur remède que l'on a trouvé…

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