Bus: les tarifs à la hausse

Le ticket de bus unique coûtera deux euros le 1er juin. Tous les formules et abonnements aussi vont augmenter. Avec la possibilité d’acheter aux arrêts et sur internet

Cedric Verany Publié le 04/05/2012 à 07:14, mis à jour le 04/05/2012 à 09:27
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Dès le 1er juin, le billet unique pour un trajet de bus sera à 2 euros. Une augmentation de 100 % souhaitée par le gouvernement dans un climat de« prudence budgétaire » . Olivier Ogéron

Le ticket de bus unique coûtera deux euros le 1er juin. Tous les formules et abonnements aussi vont augmenter. Avec la possibilité d’acheter aux arrêts et sur internet

Vous payiez 1 euro à l'unité votre ticket de bus au chauffeur. À partir du 1er juin, il vous coûtera 2 euros. Ou 1,50 euro si vous le payez à l'arrêt de bus via une machine ou sur internet. La nouvelle politique tarifaire des bus de la principauté est en marche. Immobiles depuis 2007 et l'instauration du ticket à 1 euro, les prix augmentent. Augmentation « infime, indexée sur le coût de la vie pour les usagers réguliers » explique Marie-Pierre Gramaglia conseiller de gouvernement pour l'Équipement, l'Urbanisme et l'Environnement.« En 2007, les tarifs avaient subi une baisse importante. Aujourd'hui, dans un contexte de prudence budgétaire, le gouvernement a souhaité un peu les augmenter, surtout pour les utilisateurs qui achètent leurs billets à bord des bus ».

Ne plus « retarder »le chauffeur

Car la nouveauté est là. Le ticket aura un prix variable qu'il soit acheté au chauffeur, ou à une des dix bornes mises en place aux arrêts de bus. Pour Marie-Pierre Gramaglia, « les touristes et les gens qui achètent leur billet au conducteur retardent le fonctionnement des bus. Nous essayons de faire changer les comportements en privilégiant l'achat de billet à l'extérieur du véhicule. Cela incitera les gens à gagner du temps ».

Même philosophie pour le directeur de la Compagnie des Autobus (CAM), Roland de Rechniewski : «l'idée est que les habitués s'y prennent à l'avance. En achetant leurs billets, leurs carnets ou en rechargeant leurs abonnements aux bornes ou sur notre site internet, accessibles 24 heures sur 24 ». L'installation de dix bornes aux arrêts de bus les plus fréquentés et l'appareillage informatique représentent un investissement de 400 000 euros pour la CAM. Les bornes interactives (en trois langues) permettent de régler avec de la monnaie, des billets ou une carte bancaire ses titres de transports.

Contradictoire ?

Il reste que l'idée semble quand même contradictoire dans une politique tournée l'environnement et le transport en commun. Pas pour Marie-Pierre Gramaglia pour qui « la hausse des prix ne déroge pas de la politique gouvernementale en faveur des bus et de la mobilité durable ». Pour un voyageur habitué à acheter des carnets de dix voyages, le tarif unitaire passe de 60 centimes à 83 centimes. Infime ? Les usagers jugeront. Pour l'utilisation de machines, il faudra s'y faire ou payer plein pot au chauffeur. « C'est une question de comportement » pour Marie-Pierre Gramaglia qui précise qu'avec cette nouvelle tarification, les coûts du transport en commun seront équilibrés pour moitié entre l'état et les usagers alors que le ratio était auparavant de deux tiers/un tiers.

Les « pénalisés » de l'histoire seront les touristes sans abonnement qui paieront 1,50 euro à 2 euros. Mais selon, Roland de Rechniewski, « nous restons très abordables, parmi les moins chers de la région et en deçà des tarifs pratiqués à Paris ou à Londres ».

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