Alors qu’un nouveau sanctuaire marin, autour de l’île de Pâques, vient d’être annoncé, une exposition pour les promouvoir est accueillie au Musée Océanographique
Ce n'est pas une simple exposition. C'est l'aboutissement d'un long chemin. Pour comprendre, il faut aller au-delà des panneaux. L'exposition" Les réserves marines XXL, le cas de l'île de Pâques", accueillie jusqu'au 2 novembre dans la salle de conférence du Musée Océanographique, c'est un soutien à une bataille écologique*. Celle de la création d'aires marines protégées, pour préserver des écosystèmes sous-marins hors du commun.
Une bataille que soutiennent activement l'Institut océanographique - Fondation Albert Ier et la Fondation prince Albert II. Qui avait d'ailleurs été abordé en 2014, à l'occasion de la 5e édition de la Monaco Blue Initiative, co-organisée par la Fondation prince Albert II et l'Institut océanographique.
Intérêts écologique et économiques
Réalisée par l'un des partenaires de l'Institut Océanographique, l'ONG The Pew Charitables Trusts, cette exposition présente les différents intérêts de ces grandes réserves sous-marines.
En s'attardant notamment sur des projets menés en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. Ainsi que sur un exemple concret de réalisation : l'aire marine protégée de l'île de Pâques, dont la création vient d'être officialisée, en début de mois au Chili, à l'occasion de la deuxième conférence internationale sur les océans, Nuestro Oceano, à laquelle participait le prince Albert II.
Un voyage du souverain sur l'île de Pâques, organisé dans la foulée de l'annonce de la création de ce parc marin protégé de 630000km², fait d'ailleurs partie de l'exposition.
"Cette exposition a été en partie montée par nos équipes qui travaillent sur le projet de Nouvelle-Calédonie et nous sommes ravis que Monaco s'en saisisse pour mettre en lumière l'intérêt de ces aires marines protégées, ici, dans la région", souligne Nicole Aussedat, représentante deThe Pew Charitable Trusts.
"Ces zones fonctionnent si elles sont très grandes, isolées et suffisamment surveillées. Leurs intérêts? Écologique bien sûr, les espèces disparues réapparaissent, les poissons se multiplient, l'écosystème réagit mieux aux changements climatiques. Économique aussi, les zones protégées sont plus belles, peuvent favoriser l'écotourisme, les poissons sont plus fertiles aussi et peuvent donc être davantage pêchés en dehors des aires protégées."
"C'est important pour l'avenir, poursuit Nicole Aussedat. Les objectifs internationaux sont de 10 % des zones océaniques protégées d'ici 2020, or aujourd'hui, on a à peine 2 à 3 % qui sont en réserves marines."
L'exposition ira ensuite à Paris, en novembre, à la Maison des Océans.
*L'exposition a été inaugurée jeudi, en présence notamment, du prince Albert II, du directeur de l'Institut Océanographique Robert Calcagno, de Nicole Aussedat de The Pew Charitable Trusts, et d'une représentante de l'Île de Pâques, Ana Maria Gutierrez, adjointe au maire de Rapa Nui.
Savoir+
"Les aires marines XXL, salle de conférence du Musée Océanographique.
Jusqu'au 2 novembre. Rens. 93.15.36.00.
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