Le service des urgences est souvent confronté à des cas insolites. Les urgentistes de l’institut d’Arnault Tzanck ont cru à une blague lorsqu’une Antiboise âgée d’une soixantaine d’années est arrivée en se plaignant terriblement de la tête : "Une araignée est entrée dans mon oreille droite !" a-t-elle expliqué. L’infirmier de permanence s’est d’abord demandé si la patiente n’avait pas des babarottes dans la tête. Jusqu’à ce que l’Antiboise, à bout de nerfs, explique son histoire.
Une mygale d’Andalousie
"En me réveillant, ma fille me dit : "Maman tu as une araignée sur ta joue". D’un revers de main, j’ai alors poussé la bestiole qui s’est réfugiée aussitôt dans l’orifice le plus proche, mon oreille. Nous avons essayé avec un lavement d’eau tiède, de la faire sortir mais en vain. Elle m’a piquée plusieurs fois. Alors ma fille m’a conduite aux urgences."
L’infirmier pas convaincu appelle le médecin de garde qui, en examinant la patiente à l’aide d’un otoscope, découvre l’intrus niché dans le canal auditif. Ne parvenant pas à faire déguerpir la bestiole, le praticien a dû d’employer à plusieurs reprises avant que l’araignée ne sorte.
Très toxique
À la vue de cette horrible bête noire aux gros yeux blancs, la patiente est sous le choc et le personnel médical très surpris : "C’est une mygale noire, velue, mais, fort heureusement, de petite taille… Pas plus d’un cm."
Son nom ? La Macrothele calpeiana plus connue sous le vocable de mygale d’Andalousie. Les spécimens de cette espèce mesurent entre 2 et 4 centimètres. Elle est l’une des plus toxiques. Plusieurs araignées de ce type ont été recensées un peu partout en France, nichées dans des plantes ou des arbres, notamment des oliviers, importés d’Espagne. Pour l’heure, notre Antiboise, atteinte d’une otite aiguë, est sous antibiotique. Elle se porte de mieux en mieux. Mais ne lui parlez plus d’araignée.
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