Ça arrive (trop) souvent dans le milieu du foot amateur. Un éducateur roquebrunois a été agressé, samedi, en début d’après-midi, alors qu’il arbitrait un match de U10 au stade Decazes.
La rencontre sportive opposait les poussins de l’ASRCM de Roquebrune-Cap-Martin et du VSJB de Villefranche-sur-Mer.
Selon des témoins, un des joueurs de l’ASRCM aurait taclé un titulaire de l’équipe adverse. Le père du garçon serait descendu sur la pelouse pour parler à l’arbitre. Il lui aurait reproché de ne pas avoir sifflé la faute. Le ton serait vite monté entre les deux hommes... qui en sont venus aux mains.
Trois jours d’ITT
Contacté, le commissaire Abdel Bouzelmat confirme les faits. Selon le chef de la circonscription de Menton, l’entraîneur – qui officiait en tant qu’arbitre bénévole – a déposé plainte pour coups et blessures. Il aurait eu 3 jours d’ITT.
Sollicitée, la victime n’a pas souhaité s’exprimer. Idem pour l’ASRCM qui a préféré "ne pas jeter de l’huile sur le feu".
Malheureusement, les clubs de foot amateurs sont souvent confrontés à ce type de violences. En 2019, l’agression d’un arbitre avait fait beaucoup de bruit. Dylan, 22 ans, avait été roué de coups par un entraîneur de l’USRVN et certains de ses joueurs, lors d’une rencontre de U15 au stade Mearelli à Nice.
Dans un dossier consacré à ces phénomènes, Eric Borghini, président de la Ligue Méditerranée et président de la commission fédérale d’arbitrage déclarait à Nice-Matin: "Ce qui se passe est inacceptable mais la violence n’est pas l’apanage du football. C’est un phénomène de société et comme le football est de loin le sport le plus populaire, il n’est que le reflet de cette violence sociétale."
Une violence que la crise sanitaire a pu exacerber. Comme en témoignent les incidents qui ont émaillé le début de saison de la Ligue 1. Et le tristement célèbre coup de pied porté par un supporter du Gym à Dimitri Payet, lors du Nice-Marseille le 22 août dernier.
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