Tout l'été, le théâtre en plein air du Fort Antoine à Monaco fait le plein

C’est un écrin posé face à la mer, où se déroulent des pièces de théâtre pas comme les autres. Parce qu’elles sont contemporaines, et se jouent en plein air. Plutôt inhabituel. Explications

Nicolas Hasson-Fauré Publié le 07/08/2015 à 08:17, mis à jour le 07/08/2015 à 08:20
Fort Antoine : en été, le théâtre prend l'ai - 30083445.jpg
Lundi dernier, au fort Antoine. La compagnie Arketal propose de revisiter Le Conte d'hiver de Shakespeare avec des marionnettes. N. H.-F.

C’est un écrin posé face à la mer, où se déroulent des pièces de théâtre pas comme les autres. Parce qu’elles sont contemporaines, et se jouent en plein air. Plutôt inhabituel. Explications

Il est 20 h 30. Derrière un mur en pierre du Fort Antoine, le ciel rougit. Sur la scène installée là, face à l'amphithéâtre en demi-lune, des artistes se préparent. Dans moins d'une heure, la représentation de la compagnie Arketal va commencer. C'est l'heure des derniers ajustements.

Il y en a déjà eu plusieurs: ici, les pièces se jouent en plein air, tous les lundis au Théâtre du Fort Antoine, 45e saison. Et cela demande un peu d'adaptation aux artistes.

"C'est la première fois qu'on joue en extérieur", explique Sylvie Osman, metteur en scène de la pièce qui se joue ce soir-là, Le Conte d'hiver de Shakespeare, revisité par des marionnettes.

"Quelque chose en plus"

Reste que jouer un spectacle dehors, dans un cadre naturel, "ça apporte quelque chose en plus", glisse-t-elle dans un sourire, sans vraiment pouvoir mettre de mots sur le sentiment.

Assis à côté de Sylvie Osman, Jo Bulitt, le responsable de la programmation, évoque "l'énergie des éléments".

Il est celui qui choisit les artistes. Et, comme avec la pièce de Shakespeare et les marionnettes, il sélectionne des pièces qui sortent de l'ordinaire.

 "On essaye de faire découvrir au public des spectacles proches de nous, contemporains", dit-il. En restant dans le thème de l'édition, "Et l'amour dans tout ça"»

Une manière de "faire découvrir ce qu'il se passe", mais aussi d'"attirer des gens qui ne seraient pas venus".

Jusqu'au 17 août

En observant la foule qui se presse avant l'ouverture des portes, on se dit que c'est plutôt réussi.

Parmi eux, il y a, pêle-mêle "un public monégasque, des gens qui viennent des alentours, des connaisseurs, des curieux, des habitués…", égrène Jo Bulitt. Et tous "viennent chercher quelque chose". Le cadre, la programmation, ou encore la proximité avec les artistes : la scène est proche, très proche des spectateurs.

Jean-Charles Curau, le directeur des Affaires culturelles, parle d'ailleurs d'une "proposition" derrière la saison théâtrale: "Un groupe de personnes qui ne se seraient pas rencontrées autrement se retrouvent ensemble et vivent, un moment, ce qui se passe sur scène".

À 21 h 30, le jour a bien décliné, le spectacle commence.

Et continue, alors qu'une nuit de plus en plus épaisse enveloppe le fort. Comme tous les lundis soir, jusqu'au 17 août.

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