La profession fait montre de sa bonne volonté et plaide pour une meilleure distribution du travail…
Faut-il augmenter le nombre de taxis en Principauté ? L'idée a été évoquée dans les conclusions du conseil stratégique pour l'attractivité (voir Monaco-Matin du 10 février). Actuellement, le pays compte 87 conducteurs porteurs d'une licence de taxis.
Un chiffre « amplement suffisant » selon Gerard Fontaine, trésorier de l'association des taxis de Monaco. « Augmenter notre nombre ne servirait à rien. Le problème est qu'il n'y a aucun cadre. Chacun, en tant que travailleur indépendant, peut faire ce qu'il veut. Certains ne travaillent pas ou très peu. Résultat, quand des taxis enregistrent 300 courses par mois, d'autres n'en enregistrent que quatre ou cinq. Et pourtant nous sommes un service public pour le pays ».
Pas de concurrence, le problème semble venir d'un choix de certains licenciés. « Des taxis sont sur le terrain et d'autres qui ont la licence n'exercent pas ou très peu, par commodité personnelle. Du coup, il y a parfois des manques sur le terrain ».
Les licences sont pour moitié détenues par des nationaux qui l'obtiennent sous autorisation du gouvernement. Et, grâce à d'autres moyens, des étrangers (principalement français) louent une licence.
« Éviter l'autodestruction »
En somme, le trésorier de l'association des taxis en a assez que l'on tape sur sa profession et entend combattre l'oisiveté de certains pour trouver une meilleure gestion, un roulement qui permettrait d'avoir des véhicules en nombre, fiables et présents à chaque moment en Principauté.
Gérard Fontaine plaide « une gestion plus cadrée et distribuée, avec l'aide du gouvernement, pour que chacun fasse un minimum pour éviter l'autodestruction de notre profession ».
Étonnant discours pour des professionnels indépendants qui réclameraient davantage de cadrage : « Nous sommes contraints et forcés si l'on veut valoriser notre métier. À partir du moment où on a une licence, il faut faire preuve d'une éthique. Il faut être présent sur le terrain. C'est un problème d'organisation. Avec un cadre et des sanctions, ce serait impeccable. Pour que chaque taxi valide un minimum de courses par an ».
Du côté du gouvernement, on réfléchit à une « gestion intelligente » de la question avec un projet de service continu et une volonté d'assurer un minimum de courses.
« La profession est consciente qu'elle a besoin d'une bonne image. Les taxis sont une vitrine pour tous les visiteurs de la Principauté et ils participent à l'attractivité » souligne Pierre Médecin, conseiller technique au département des Finances et de l'Économie.
En ce sens également, un projet d'une nouvelle station est en cours d'étude, à Fontvieille, sur l'avenue Albert II, face au stade, pour répondre à une demande dans ce secteur.
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