La nuit du réveillon de fin d’année, la Principauté accueille des milliers de fêtards. Paradoxalement, le nombre d’incidents reste faible grâce au déploiement du dispositif policier
Chaque samedi soir, la Principauté résonne des tubes qui font danser les fêtards dans les établissements de nuit. Mais à la Saint-Sylvestre, l'affaire est toute autre. Des milliers de visiteurs, de tous âges et de tous horizons, arpentent les rues de la cité, enchaînent les toasts dans les discothèques et les restaurants. Du coup, services de secours et de maintien de l'ordre sont sur le pied de guerre, en relation étroite avec les urgences du Centre hospitalier Princesse-Grace.
« Le maître -mot de la soirée, c'est prévention. Notre objectif est que chacun s'amuse, fasse la fête et rentre sain et sauf chez lui , résume le capitaine Claude Nirani, responsable opérationnel de la Sûreté Publique. Une soirée comme celle du 31 décembre, il y a trois points à surveiller particulièrement. La place du Casino : beaucoup de monde à minuit et une ambiance bon enfant. La route de la piscine où sont regroupés cinq établissements de nuit. Enfin, le trafic routier entre la Condamine et Monte Carlo.»
La Saint-Sylvestre a démarré pour la cinquantaine d'agents de la Sûreté Publique en poste vers 20 heures. Briefing puis mise en place avec un contrôle du dispositif. Les effectifs sont redéployés tout au long de la nuit.
En effet, une quinzaine d'hommes sont positionnés aux abords du casino pour le feu d'artifice avant de se disperser, notamment sur la darse sud et à proximité du Grimaldi Forum.
Visibilité et dissuasion
Le nombre d'agents en tenue est gage du maintien de la sécurité. « C'est l'aspect dissuasif», assure le chef de poste Patrick Tordoir. Et au lieu d'une unité habituellement, trois surveillent les établissements du port Hercule, en étroite collaboration avec les patrons. Un agent de sécurité de la Brasserie de Monaco explique ainsi que le travail de tous est facilité. Les policiers prennent le relais si, par exemple, une anicroche surgit à l'intérieur de la boîte.
Tout au long de la nuit. Le capitaine Nirani et le chef de poste Patrick Tordoir vont arpenter la Principauté. Tantôt pour s'assurer du calme aux abords des discothèques, tantôt en renfort sur l'interpellation d'un individu violent.
Finalement, le passage à 2012 n'a été émaillé que d'incidents mineurs dus en très large majorité à l'abus d'alcool. Rien qui n'étonne les agents. « C'est le paradoxe de ces grosses soirées. Il y a énormément de monde mais relativement peu de problèmes. Nous sommes suffisamment présents pour être dissuasifs », analyse le capitaine Nirani. 5 h 30, derniers rapports, ultimes mises au point avec les collègues, il est temps de passer le relais à l'équipe de jour.
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