Le 16 avril 1917, le général Nivelle lance une offensive massive dans les plaines de l'Aisne, près de Craonne. La bataille du Chemin des Dames est un carnage. L'un des épisodes les plus meurtriers de la Première Guerre mondiale - 187 000 morts côté français, dont de nombreux tirailleurs sénégalais, 163 000 côté allemand.
Hier, deux jours après le président français François Hollande, le prince Albert II a effectué un déplacement dans ce coin de France à jamais meurtri par la Grande Guerre. Le souverain a passé la journée dans l'Aisne et la Marne, pour commémorer à sa manière cet épisode sanglant de la Première Guerre mondiale. En cheminant à nouveau dans les pas de son arrière-grand-père, le prince Louis II (lire par ailleurs).
Une exposition sur Louis II et la Grande Guerre
En 2015, Albert II avait visité le musée de la Grande Guerre, à Meaux. L'année suivante, il s'était déplacé sur les sites des principaux combats, à Verdun et dans la Meuse. Hier, en début de matinée, le descendant du prince Louis II s'est recueilli dans la chapelle-mémorial de Cerny-en-Laonnois, dans l'Aisne, dont il a contribué à financer les nouveaux vitraux. Il a ensuite inauguré une exposition relatant la participation du prince Louis de Monaco à la Première Guerre mondiale (lire par ailleurs). Une exposition installée à la médiathèque municipale de Jonchery-sur-Vesle, dans la Marne, préparée par les Archives du Palais princier.
« On y trouve beaucoup de photos, commente Thomas Blanchy, administrateur au service des Archives et de la bibliothèque du Palais princier. Des photos du prince Louis II et de ses camarades ; mais aussi des tranchées, des avions, des chars, dont certaines ont été prises par Louis II. Il y a également des lettres du prince Louis II, l'étui de son appareil photos et ses multiples décorations.»
En fin d'après-midi, le prince Albert II a assisté à une prise d'armes au Monument national des chars d'assaut de Berry-au-Bac, dans l'Aisne, où a eu lieu, il y a cent ans, la première offensive blindée de l'histoire militaire française.
Une journée en Champagne-Ardenne pour se souvenir que sur ces différents champs de bataille, le capitaine puis commandant Louis Grimaldi a risqué sa vie entre 1914 et 1918, en transmettant ordres et nouvelles entre l'état-major de la 5e armée et les soldats sur le front.
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