Sans-abri, connu de la justice, mutique face aux enquêteurs... Ce que l'on sait sur le principal suspect dans l’affaire des quatre corps retrouvés dans la Seine

Depuis la découverte de quatre corps dans la Seine le 13 août 2025 à Choisy-le-Roi, un jeune sans-abri a été mis en examen pour meurtres multiples. Portrait d’un suspect mutique au profil insaisissable.

Sylvain Mustapic Publié le 25/08/2025 à 11:30, mis à jour le 25/08/2025 à 11:30

Depuis la macabre découverte de quatre corps flottant dans la Seine le 13 août à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), un nom s’est imposé au cœur de l’enquête: celui d’un jeune homme sans-abri, mis en examen et incarcéré pour meurtres multiples. Mais qui est vraiment ce suspect au profil insaisissable?

Un visage familier des berges de Seine

Décrit comme "de type nord-africain", officiellement âgé de 24 ans mais dont l’identité reste "incertaine", le suspect évoluait depuis plusieurs mois dans le périmètre où les corps ont été retrouvés.

Les habitués des rives, pêcheurs comme sans-abri, l’avaient déjà remarqué. La police aussi.

Le 5 août, soit quelques jours avant la découverte, il est contrôlé en possession de papiers volés… qui appartenaient en réalité à l’une des futures victimes.

Des antécédents discrets mais inquiétants

Son parcours judiciaire, bien que limité, laisse déjà apparaître un profil à la marge. En janvier, il avait été interpellé pour un vol avec dégradation dans un véhicule et devait comparaître en septembre.

À cela s’ajoute un recel de vol, précisément en lien avec ce contrôle du 5 août.

Le jour de la découverte des corps, le 13 août, il croise de nouveau les forces de l’ordre, cette fois à proximité immédiate du pont de Choisy. Simple hasard ou présence lourde de sens? L’instruction tentera de le déterminer.

Peu enclin à parler

C’est finalement dans un centre de rétention administrative que le jeune homme est arrêté, une semaine après la macabre trouvaille.

Depuis, il a répondu "succinctement" aux enquêteurs sur ses conditions de vie, mais refuse obstinément de s’exprimer sur les faits. Un silence qui intrigue autant qu’il complique la tâche de la police judiciaire parisienne.

"Succinct", "mutique", "nationalité non établie": le portrait reste flou, presque fantomatique.

Des liens avec chacune des victimes

Si le mobile demeure insaisissable, le parquet insiste sur un point: "chacune des victimes, dans un temps concomitant à sa disparition, peut être reliée au suspect".

Les quatre hommes - deux sans-abri, un Algérien de 21 ans domicilié à Choisy-le-Roi et un Français de 48 ans - fréquentaient le même secteur: les berges de Seine près d’un ancien local technique abandonné.

Un lieu de survie pour certains, mais aussi connu pour être un espace de rencontres homosexuelles anonymes. C’est là, au cœur de ce décor marginal, que les destins des victimes et du suspect semblent s’être croisés.

L’instruction face aux zones d’ombre

Pour l’heure, deux corps portent des marques évoquant une strangulation, un troisième une trace suspecte encore inexpliquée. Le parquet de Créteil a requis la détention provisoire du suspect, sans pour autant lever toutes les incertitudes.

Qui est véritablement cet homme? Quelle logique a guidé ses gestes présumés? Rivalités entre marginaux, crimes opportunistes, ou autre mobile caché?

À ce stade, une seule certitude: l’enquête ne fait que commencer, et son principal protagoniste garde ses secrets.

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