Sanctions sévères pour les délits d'alcoolémie du jour de l'An à Monaco

Après boire, déboires ! Surtout pour les inconscients qui ont pris le volant sans apprécier leur taux d'alcoolémie en ce 1er janvier 2012. A l'exemple des quatre chauffards présentés en comparution immédiate devant le Tribunal correctionnel de Monaco pour conduite en état d'ivresse.

La rédaction Publié le 06/01/2012 à 07:20, mis à jour le 06/01/2012 à 11:13
De la prison ferme pour les trublions routier - 15552625.jpg
Le soir du 31, la sûreté monégasque a veillé de près au bon déroulement des festivités. Eric Dulière

Après boire, déboires ! Surtout pour les inconscients qui ont pris le volant sans apprécier leur taux d'alcoolémie en ce 1er janvier 2012. A l'exemple des quatre chauffards présentés en comparution immédiate devant le Tribunal correctionnel de Monaco pour conduite en état d'ivresse. Ils ont répondu aux questions du président Marcel Tastevin (1).

Dans le box des accusés, Patrice F. Cet homme de quarante-six ans a été contrôlé vers 1 h 30, avec un taux de 1,82 g, alors qu'il venait de provoquer un accident sur le boulevard Princesse-Grace.

« Le réveillon n'explique pas tout »

« Vous avez tenté de doubler un autre véhicule,lui a remémoré le président,alors qu'il y a une seule voie de circulation. Quand les policiers sont arrivés, vous étiez incapable de parler et de réagir. Et qu'aviez-vous bu ? »

Le prévenu a répondu avec hésitation :« Sept whisky-Coca... J'ai pris ma voiture parce que je voulais partir... C'est la première fois... »

Le procureur a souligné « le taux d'alcoolémie important. A la louche, il aurait dû attendre une dizaine d'heures pour conduire sans être pénalisé. Et le réveillon n'explique pas tout. Huit jours d'emprisonnement au moins pour la peine... » Côté défense, on trouve « le quantum sévère, même si mon client a voulu trop faire la fête. Les conséquences seront préjudiciables... »

« La peine devra lui servir de leçon »

Anne-Cécile B., une adorable hôtesse de 38 ans, était la gagnante à l'éthylomètre avec un taux de 2,20 g.« C'est exceptionnel,a déclaré le président, surpris. Plus de quatre fois la limite autorisée... à 9 h 05 !

L'heure où vous avez été interpellée sous le tunnel du boulevard Rainier-III, assise sur le trottoir avec un vélomoteur à côté. Il faut de l'expérience pour supporter un tel taux... »

La prévenue a rappelé qu'elle n'avait « pas mangé. J'ai bu à partir de 1 heure, sur le port, pour fêter la nouvelle année ». Réaction assez vive du ministère public : « C'est consternant. Cette dame aurait pu attendre le bus N° 100 pour retourner à Nice. Mais non, on préfère se vautrer avec son scooter. Elle a eu beaucoup de chance, car la plupart des accidents mortels en Principauté ont été causés par des conducteurs de deux-roues sous l'empire d'un état alcoolique. Triste constatation. La peine devra lui servir de leçon... »

Pour la défense, « c'est à cause d'un concours de circonstances malheureux que ma cliente n'a pas pu passer la nuit, comme prévu, chez une amie.

Elle fait, alors, le mauvais choix. Mais ce n'est pas une alcoolique. Regardez, elle se retrouve menottée dans le box. Une peine lourde lui annoncerait la perte de son emploi et une période de chômage certaine... »

Enfin, David L. a préféré préparer sa défense.

Il comparaîtra à nouveau à l'audience des flagrants délits de ce vendredi 6 janvier.

Le Tribunal a condamné Patrice F. à huit jours, et Anne-Cécile B. à un mois (soit quatre week-ends passés à la maison d'arrêt). Diront-ils adieu ivresse une fois libérés ?

 

1. M. Cyril Bousseron et Mme Emmanuelle Casini-Bachelet, assesseurs.

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