Avec l'allongement de la durée de la vie, les thématiques de la dépendance et des retraites vont plus que jamais prendre de l'ampleur. Ainsi, le coût de la dépendance est estimé à 15 millions d'euros en 2030 contre 5 millions actuellement.
Concernant la retraite, elle n'est pas prélevée sur le budget de l'État puisqu'elle est financée par la CAR (Caisse autonome de retraite) à laquelle cotisent employeurs et salariés de la Principauté.
Cependant, en juin 2009, trois seuils d'alerte avaient été définis. Deux ont d'ores et déjà été franchis. Le premier est l'utilisation de plus de 40 % des intérêts du fonds de réserve de la CAR pour combler le déficit. Or 70 % ont été utilisés en 2011 et le taux se portera à 83 % pour 2012. Le deuxième seuil est le franchissement de trois ans de déficit consécutifs. Or 2012 sera la quatrième année.
L'avenir du système en jeu
« C'est l'avenir de notre système de retraites que nous devons protéger. Il est temps de réfléchir à une réforme, a déclaré récemment Stéphane Valeri, conseiller de gouvernement pour les affaires sociales et la santé, lors de l'examen du budget primitif au Conseil national. Dans ce contexte de déficit structurel, le gouvernement a donc une position responsable. Le moment est venu. Toute personne raisonnable peut le comprendre.»
Le gouvernement a assuré que le système de retraite par répartition ne serait pas mis en cause, car il apparaît comme le plus juste. Il a également martelé que l'âge de départ à la retraite ne serait pas modifié. « Je veux informer et rassurer les salariés. Les mesures de protection du régime ne vont pas impliquer un recul de l'âge de la retraite. On pourra continuer à partir à 60 ans et ceci grâce au système de points», a précisé Stéphane Valeri.
Des propositions au 1er semestre 2012
Le gouvernement mène donc un dialogue avec les partenaires sociaux afin de trouver la solution la plus satisfaisante. Cependant, les positions apparaissent encore très éloignées. S'il affirme qu'il est important « de laisser les échanges se faire et le dialogue vivre», Stéphane Valeri n'hésitera pas à prendre le problème à bras-le-corps en cas d'impasse. «Si le rapprochement est impossible, le gouvernement va prendre ses responsabilités pour garantir la capacité de paiement des engagements pris vis-à-vis des salariés qui sont les retraités de demain.»
L'exécutif s'est engagé à revenir devant les élus du Conseil national avant la fin du premier semestre 2012 pour faire des propositions et adapter la législation. Rendez-vous est pris.
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