Les élus de la majorité au Conseil national se sont félicités hier de résultats de bonne tenue pour les recettes de l’Etat. La fin de la crise ?
À l'occasion d'une rencontre mensuelle avec les médias de la Principauté, le président du Conseil national Jean-François Robillon et le président de la commission des finances, Alexandre Bordero ont fait état hier d'une « bonne tenue » des recettes de l'Etat pour l'année écoulée. Les résultats semblent « encourageants » selon les élus de la majorité.
« Pour une année de crise, 2011 s'est relativement bien passée pour les finances publiques à en juger par les recettes arrêtées de l'Etat » soutient Alexandre Bordero.
Avec des chiffres ! Par rapport à 2010, les recettes de TVA monégasque ont grimpé de 8,5 %, celles de l'impôt sur les bénéfices (ISB) de 12,2 % et les droits de mutation pour l'immobilier ont progressé de 31,2 %. Grâce à la loi votée en milieu d'année modifiant leur taux de perception ? « C'est en tout cas démonstratif », explique Jean-François Robillon. « À partir d'octobre, chaque mois les caisses de l'Etat ont perçu entre cinq à six millions de droits de mutation. Ce n'est pas rien. Et cela prouve que ce n'était pas une mauvaise loi, qui n'a pas rebuté les gens pour acheter en Principauté ».
Hausse immobilière
Dans ces résultats encourageants, l'immobilier semble avoir été dopé. De 218 transactions immobilières en 2010, on en dénombre 267 en 2011. Dont neuf appartements neufs vendus. L'arrivée de programmes immobiliers neufs sur le marché cette année fera-t-elle grimper les « scores » ? Peut-être…
Plus généralement, selon le président de la commission des Finances, « l'économie monégasque a bien résisté à la crise. Il faut rester prudent, la situation est encore fragile et nous dépendons de l'environnement européen. Mais tout de même, quel pays peut se vanter d'avoir vu progresser ses chiffres de l'emploi de 3,1 % en 2011. Monaco le peut ».
Des résultats qui, selon les eux, pourraient confirmer leurs prédictions d'un déficit mesuré au prochain budget entre 40 et 50 millions d'euros. « Nous sommes sur une bonne tendance. Les chiffres devraient se maintenir et les Masters de tennis puis le Grand Prix devraient être de bons indicateurs de ce que sera la saison estivale 2012 ».
commentaires