Quatre mois de prison ferme pour vol et falsification de chèques à Monaco

Le vol, la cavale, la solitude, la prison... marquent la destinée hors-norme d'Anne-Marie de Castro ! La jeune femme a basculé dans la délinquance dès l'adolescence et n'en est jamais sortie.

J.-m. F. Publié le 04/04/2012 à 07:15, mis à jour le 04/04/2012 à 10:44
Des boutiques d’un célèbre centre commercial comptent parmi les victimes de cette femme escroc.
Des boutiques d’un célèbre centre commercial comptent parmi les victimes de cette femme escroc.

Le vol, la cavale, la solitude, la prison... marquent la destinée hors-norme d'Anne-Marie de Castro ! La jeune femme a basculé dans la délinquance dès l'adolescence et n'en est jamais sortie. Dernier exemple : sa convocation devant le tribunal correctionnel ce mardi, pour escroqueries.

Escroc, c'est certainement l'unique profession de cette Niçoise de 33 ans au casier judiciaire déjà entaché par sept condamnations pour vols, recels, contrefaçon, falsification de chèques, etc. Détenue actuellement au centre pénitentiaire de Roanne (Loire) depuis mars 2009 où elle purge une peine de cinq ans et six mois de prison jusqu'en juillet 2014, la prévenue était représentée par son avocat, Me Christian Scolari, du Barreau de Nice.

Dès lors, peu ou pas d'explication sur les faits reprochés par la justice monégasque. Mais un rappel accablant, par la présidente Stéphanie Vikström (1), des infractions commises en Principauté.

Des impayés par chèque chez des commerçants

« Le 25 septembre 2008, Mme De Castro a volé un sac avec des papiers d'identité et un chéquier à La Trinité. Elle a falsifié les documents et effeuillé les chèques par la suite auprès de plusieurs boutiques de luxe de la galerie commerciale du Métropole : 1 290 € pour une paire de bottes chez Mercedeh (la seule partie civile) ; 115 € chez le coiffeur Jean-Claude Biguine ; 369 € de lingerie fine chez Orcanta, et 250 € chez Carrefour Monaco.

Condamnée à plusieurs reprises pour des faits similaires en France, la dernière sentence a été prononcée par le tribunal de Riom (Puy-de-Dôme) pour avoir escroqué soixante et une victimes avec un préjudice global de 200 000 €. D'où sa détention actuelle à Roanne ». Le procureur Michaël Bonnet a brièvement parlé du « mode opératoire identique constaté pour régler les dépenses de Madame dans les boutiques de luxe ».

Il a demandé une peine de quatre mois de prison ferme. Exercice difficile pour la défense. Sans compassion excessive, Me Christian Scolari a cependant demandé de faire « un effort, un geste. Je comprends les juges, ce n'est pas volé ! Mais cette femme a six enfants, Elle n'est pas comme nous... Il peut y avoir chez des gens faibles l'envie de faire une virée avec un chéquier volé. La tentation est forte en Principauté... Après Toulon, Riom, maintenant Monaco, c'est le parcours d'une vie désordonnée commencée à quinze ans. Je pensais pourtant remettre les quatre paiements à cette audience, car ma cliente reconnaît la totalité des faits reprochés... » Décision du tribunal : quatre mois de prison ferme et 1 290 € attribué à la partie civile.

 

1. Mmes Sophie Fleurichamp et Patricia Hoarau-Martin, assesseurs.

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