Les forces de l'ordre sont intervenues très rapidement. C'est ce qu'ont indiqué les autorités, très peu de temps après l'arrestation d'Abdalmasih H, 31 ans et principal mis en cause dans l'attaque au cotueau survenue à Annecy, ce jeudi 8 juin.
Rapidement interpellé par la police, comme le montrent des vidéos postées sur les réseaux sociaux, le suspect a été tout aussi rapidement embarqué direction le commissariat d'Annecy. Dans la journée, la procureure d'Annecy Line Bonnet-Mathis, a précisé que l'homme avait été placé en garde à vue. Une garde à vue d'une durée de 48h qui a été prolongée, ce vendredi dans la journée.
Au cours des vérifications opérés par les enquêteurs, il est apparu que l'homme était inconnu des services de renseignements et sans antécédent psychiatrique connu.
Deux enquêtes ouvertes
Dans cette affaire, deux enquêtes ont été ouvertes, a indiqué la procureure d'Annecy. La première a été ouverte pour "tentatives d'assassinat" et elle vise Abdalmasih H. La seconde a été ouverte car l'une des victimes adultes a été touchée par une balle, vraisemblablement tirée par l'arme d'un policier, alors que les forces de l'ordre tentaient de neutraliser l'assaillant.
Depuis son interpellation jeudi, l'auteur de l'attaque n'a donné aucune explication à son attaque. A ce stade, ses motivations semblent "sans mobile terroriste apparent", selon le parquet d'Annecy. Conséquence de quoi, le parquet antiterroriste n'est pas saisi, à l'heure actuelle, mais évalue encore la situation. Quand il est passé à l'acte, il n'était pas sous l'emprise de stupéfiants ou d'alcool.
Les autorités judiciaires ont aussi précisé que l'homme avait agi seul, levant ainsi les doutes et mettant fin aux rumeurs qui circulaient. Dans le même temps, la police poursuit son travail d'investigation et tente de reconstruire le puzzle pour comprendre ce qui a motivé le geste de l'assaillant.
Feu vert des experts pour la garde à vue
Depuis son interpellation jeudi, Abdalmasih H. n’a donné aucune explication à son geste et fait "obstruction à la garde à vue", notamment en se "roulant par terre", selon une source proche de l'enquête. Selon BFMTV qui cite une source proche de l'enquête, l'homme est apparu "anxieux" et "dépressif" au cours de celle-ci. Une expertise psychiatrique a été réalisée ce vendredi matin, comme l'avait annoncé jeudi soir, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur sur TF1.
Les experts ont estimé que son état "compatible avec la garde à vue", a précisé à l'AFP une source proche de l'enquête. Si l'examen psychiatrique avait conclu à l'abolition du discernement, la garde à vue aurait été levée et les médecins auraient pris le relais. Au cours de sa garde à vue, l'homme tiendrait des propos incohérents relèvent plusieurs médias. Selon Le Parisien, l'homme devrait être présenté à un juge, ce samedi.
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