L’aéroport et les trois gares de Bruxelles vont vivre en rouge et blanc pendant trois semaines. Une vaste campagne de promotion des spécificités monégasques a débuté lundi. Décodage
Impossible de les manquer, ces affiches géantes en rouge et blanc, à l'aéroport et dans les trois gares de Bruxelles. Les voyageurs débarquant dans la capitale belge ne peuvent plus ignorer que, « En principauté de Monaco, le nombre d'emplois occupés par des ressortissants de l'Union européenne a augmenté de 20 % en 10 ans ».
Les décideurs politiques et économiques arrivant par avion ou par train dans le centre névralgique de l'Europe apprennent également que dans le domaine de l'industrie automobile, « notamment grâce au constructeur Venturi, Monaco participe à l'effort européen de réduction des émissions de CO2».
« Notre singularité n'est pas un frein »
Ces textes, traduits en anglais, figurent sur les deux visuels qui sont placardés à l'aéroport et dans les gares de Bruxelles. Cet affichage constitue l'un des volets d'une vaste campagne de communication que vient de lancer la Principauté (lire ci-dessous etMonaco-Matindu 6 septembre). L'enjeu est simple : « Montrer la singularité de Monaco en Europe », a exposé le ministre d'État, lundi 9 septembre, devant une douzaine de journalistes monégasques, français et européens. Michel Roger était accompagné notamment de Gilles Tonelli, l'ambassadeur de Monaco en Belgique.
Les particularités monégasques, le ministre d'État les a résumées en quelques mots et chiffres clés : « territoire de 2 km2enclavé dans la France » ; « seule ville État du territoire européen » ; « plus petit État du monde après le Vatican » ; « 37 000 habitants représentant 120 nationalités » ; « population nationale largement minoritaire (25 %) » ; « 50 000 emplois » ; « 5 000 entreprises » ; « création nette de 1 000 emplois par an »…
Un inventaire à la Prévert destiné à illustrer ces « fortes particularités » qui, selon Michel Roger, « expliquent le développement de la principauté de Monaco ». « Notre singularité n'est pas un frein aux relations avec l'Europe », plaide le ministre d'État.
C'est même un atout : « Monaco est une adresse mondiale, une porte d'entrée dans l'Europe,poursuit-il. Son attractivité profite à l'ensemble du territoire européen. »
Accord sur mesure
C'est le message principal de la campagne de communication. Si le numéro un du gouvernement princier a aussi fait le déplacement bruxellois, c'est également pour défendre une position claire, au moment où s'engagent les discussions sur le renforcement des relations entre trois petits États (Monaco, Saint-Marin et Andorre) et l'Union européenne. L'éventail des possibilités ? Du statu quo à l'intégration complète dans l'UE. Monaco ne veut ni de l'un, ni de l'autre. Mais plutôt un accord de partenariat sur mesure : « Je ne crois pas au " copier-coller ", explique le ministre d'État. Nous souhaitons un accord individuel qui ne remette pas en cause nos spécificités. »
Les échanges sur le sujet ont débuté voici plusieurs mois. Les vraies discussions entre Monaco et l'Europe démarreront au début de l'année prochaine. Elles devraient durer une petite année.
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