«On veut un plan social un peu plus digne. » Hier matin, devant la direction du Travail rue Princesse-Antoinette, une bonne centaine de salariés de Mécaplast débrayaient « pour venir soutenir les douze délégués du personnel en rendez-vous à l'Inspection du travail. »Une mobilisation impromptue qui atteste de l'inquiétude qui règne au sein d'une société qui reste l'emblème du secteur industriel de Monaco et cinquième plus gros employeur de la Principauté.
Soixante et onze licenciements secs
Car depuis la semaine dernière, les 283 salariés des secteurs administratifs et techniques savent que Mécaplast a prévu un plan de restructuration avec 71 licenciements secs.Ils étaient dans la rue, des pancartes à la main pour certains, expliquaient leur situation personnelle mais souhaitaient rester anonymes. Comme s'ils voulaient croire encore que le pire n'est pas inéluctable…
Autour de Michel Canu, délégué du personnel, ils expliquent : « L'entreprise va mal. Mais la restructuration envisagée ne semble pas pérenniser l'avenir de Mécaplast. La direction nous propose une prime supra légale d'environ 1 500 euros par année d'entreprise, à laquelle s'ajoute un bonus. Les conditions de départ ne sont pas satisfaisantes. Pas plus que ne l'a été la manière dont certains chefs de service ont communiqué la nouvelle à leurs salariés. »
Chez Mécaplast, la rentrée n'a jamais été aussi sombre.
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