Née en 2010, cette antenne permet de conserver en principauté la «force vive» du pays En deux ans, 50 Monégasques ont trouvé un emploi grâce à elle et à sa mission essentielle
Une idée qui a germé suite à un constat regrettable : les forces vives monégasques quittent en nombre le territoire, pour trouver un emploi. Le prince lui-même a souhaité la création d'une sorte d'antenne afin de conserver la richesse intellectuelle en proposant aux jeunes diplômés des perspectives d'avenir.
Du côté des Monégasques résidant à l'étranger aussi, la demande était forte de trouver une base d'accueil lorsqu'ils désiraient rentrer au pays. Voilà comment la Commission d'insertion des diplômés (CID)* a vu le jour en 2010. Et en deux ans d'existence, une cinquantaine de Monégasques, ou résidents, ont pu trouver chaussure à leur pied et donc rester (ou revenir), dans leur lieu d'attache.
Recensement des besoins professionnels
Du côté de l'offre, 82 protocoles d'accord ont été signés avec des entreprises. Un protocole qui consiste en un partenariat État/entreprises. Ces dernières s'engagent, selon leur taille, à embaucher deux à trois salariés sur deux ans. En échange, elles seront exonérées de charges salariales pour deux années. Concernant les demandeurs, la mission de la CID est, en résumé, de leur déblayer le terrain puis de les accueillir et de les accompagner.
C'est la fonction qu'a endossée la très investie Maryse Battaglia, chargée de mission auprès de la CID. Une sorte de marraine qui, depuis 2010, a déjà permis d'établir un profil du marché du travail en principauté, un recensement en bonne et due forme des besoins en personnel.
« Grâce au soutien du conseiller de gouvernement Stéphane Valeri qui s'est personnellement investi dans cette mission qui lui tient à cœur, j'ai établi une vision d'ensemble plus ou moins juste, puisqu'évidemment ça bouge tout le temps. Mais je sais où se situent les demandes, les besoins. Qui cherche des CDI, CDD ou stages, à plus ou moins long terme. »
Un trésor pour les demandeurs d'emplois qui, souvent, ne savent pas à quelle porte frapper. Mais surtout, là où la Commission est utile c'est dans le suivi. Elle propose un accompagnement personnalisé que seul un territoire réduit comme Monaco peut offrir.
« Je reçois chaque demandeur personnellement, je les guide dans leurs démarches et je relance en permanence les entreprises pour savoir où en sont les dossiers. Il n'y a, en revanche, aucune pression de notre part. Pour que le partenariat fonctionne il faut laisser toute latitude aux chefs d'entreprises, à qui appartient la décision finale. »
Le plus difficile, Maryse Battaglia l'admet, est de trouver le bon moment. « Il faut que les besoins de l'entreprise coïncident avec les dossiers des demandeurs. Parfois cela prend du temps car le rôle de la Commission est de proposer un emploi en adéquation avec leur formation. »
*Placée sous l'autorité du Département des affaires sociales et de la santé (DASS).
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