L’apnéiste monégasque a dévoilé hier son livre, paru aux Editions du Rocher. Il y retrace l’histoire de l’équipe avec laquelle il a battu ses records. RDV en librairie le 1er décembre
C'estun animal tellement surprenant ! Je m'embête à aller plonger avec des requins alors que finalement, je pourrais y aller avec des méduses. Se faire mordre ou se faire piquer ?» Pierre Frolla, à quelques minutes du débat organisé dans le cadre du Monaco Press Club avec les Editions du Rocher et le musée océanographique où se déroule l'événement, s'extasie devant le bassin où évoluent les bêtes. Le plongeur apnéiste monégasque a beau avoir passé la moitié de sa vie sous l'eau, le monde sous-marin ne cesse de l'émerveiller.
Il a rencontré hier ses fans et ses lecteurs. Car l'homme-poisson a couché dans un livre l'aventure humaine qu'il a vécue avec son équipe. « Le nom du bouquin,Pirate des abysses, est celui de la team à laquelle j'appartiens depuis 1998. Il est venu un peu par hasard. Dès le début, on a raflé tous les records : de France, d'Europe, du monde. Du coup, on nous a surnommés les « pirates ».
Ce livre ce n'est pas une autobiographie, c'est plus un hommage à tous ceux qui ont fait partie du groupe - nous étions entre 32 et 34 selon les saisons - mais aussi à tous ceux qui m'ont aidé, depuis 1998 jusqu'à ce matin. »
Pierre Frolla est bien sûr un apnéiste hors pair mais hors de question d'évoquer ses records personnels. Il recadre immédiatement : « C'est une activité d'équipe, moi je ne suis qu'un maillon de la chaîne, celui qui est tout au fond, il y a beaucoup de gens au-dessus de moi ! Seul, je ne pourrais rien faire.»
Engagement humanitaire
Sauf que finalement, c'est son nom que l'on retient. Du coup, l'apnéiste se sert de sa notoriété pour la mettre au service des autres. Il est engagé dans de nombreuses actions humanitaires au niveau international (Peace and Sport par exemple) mais aussi local. « L'école bleue, avec l'Amade Monaco, accueille des enfants de milieux défavorisés pour des stages de plongée. Ils adorent ça ! On insiste sur l'aspect pédagogique en plus du côté ludique. On leur explique comment protéger l'environnement, etc.
Dans un tout autre domaine, j'agis auprès des associations qui luttent contre la mucoviscidose, à mon niveau. Le marque-page dans mon livre rappelle que l'on peut donner ses organes. Il est important d'être utile de plein de façons et on peut l'être même après sa mort. Là où une vie va s'arrêter, une autre pourra continuer. »
Et hier soir, à l'heure des dédicaces, Pierre Frolla n'a pas manqué de transmettre son message. Au premier rang de ses auditeurs, le prince Albert. Logique, le souverain partage avec l'apnéiste la passion de l'écologie et le soutient dans ses actions.
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