Chaque jour, quatre techniciens s’occupent du bon fonctionnement du stade nautique
Pas besoin de plonger 20.000 lieues sous la mer pour découvrir des secrets bien gardés. Quelques mètres sous le Stade nautique Rainier-III, Stéphane Ginocchi et ses collègues sont en charge de la maintenance, la réparation et le bon fonctionnement des imposantes machines au sous-sol de la piscine. Celles-ci datent de 1981 et sont intégralement démontées et nettoyées, au boulon près, chaque hiver.

(Photo Michaël Alesi)
C'est les traits tirés et le visage fatigué qu'apparaît Stéphane, en poste depuis 23 ans, mardi matin dans la salle des machines. La veille, comme chaque lundi soir, les 3.000 m³ du bassin de la piscine ont été intégralement vidés, soit plus de trois millions de litres. Dès 17 h 40, Stéphane enclenche la vidange. Elle durera cinq heures et demie.
"Piscine écolo"
Une fois la piscine vidée et nettoyée, le technicien remplit à nouveau le bassin d'eau de mer traitée, filtrée et chauffée à 28°. Entre 23 h et 9 h du matin, le moment de l'ouverture, l'eau est aspirée et filtrée quatre fois pour se débarrasser des déchets les plus microscopiques qui pourraient se trouver dans l'eau.
"C'est une piscine très écolo, commente Stéphane Ginocchi. En fait, nous rejetons à la mer de l'eau encore plus propre que celle que nous avons prise! C'est un acte écologique et un confort."

Dans la salle de filtration, le cœur de la piscine, se trouvent les deux valves bleues qui permettent de vider le bassin et la remplir d’eau de mer. (Photo Michaël Alesi)
Par comparaison, il faut savoir qu'une piscine en intérieur change d'eau en moyenne une à deux fois par an.
Le stade nautique est même pensé pour recycler l'eau de son propre bassin, pour alimenter le toboggan géant, par exemple.
Le mardi matin, les nageurs de l'aurore se livrent à quelques brasses dans une eau pure.
"Notre but est de ne faire rater aucun créneau de baignade. Par exemple, si nous coupons l'eau en milieu de journée pour régler un problème, personne ne s'en aperçoit."
Des touche-à-tout
Le stade nautique ne fait appel à aucune société extérieure pour le nettoyage, la peinture, la maintenance, la maçonnerie, la plomberie ou l'électricité. "Nous sommes présents sur site 24h/24 et 7j/7, explique Jérémy Synave, un autre ouvrier qui travaille depuis six ans à la piscine. Nous touchons à tout, c'est exaltant. Le travail a beau être répétitif, il n'est jamais lassant."

Deux fois par jour, les techniciens déversent un total de 30 kg de galets de chlore pour désinfecter l’eau du bassin. (Photo Michaël Alesi)
Jérémy, Stéphane et leurs collègues s'occupent aussi de la climatisation de la piscine mais aussi des bâtiments domaniaux situés au-dessus du port Hercule, comme celui de la bibliothèque Louis-Notari ou du Service de maintenance des bâtiments publics.
"Par ces temps de canicule, nous tâchons de garder la piscine à 28°."
Ces techniciens contrôlent quotidiennement l'acidité de l'eau et ajoutent chaque jour 30 kg de galets de chlore pour désinfecter le bassin.
"Même s'il fait chaud et que les machines sont bruyantes, cet endroit, c'est chez nous, affirme non sans une certaine fierté Stéphane Ginocchi. Nous sommes les gardiens de cette piscine."

La salle des machines est située plusieurs mètres sous la piscine. (Photo Michaël Alesi)
Savoir +
Quai Albert-Ier. Tél. : 93.30.64.83. Piscine ouverte du 1er mai au 11 octobre 2015, de 9 h à 20 h. Fermeture à 18 h le lundi. De 3,20 € à 5,60 € suivant le temps passé. Possibilité de louer transats et parasols.
commentaires