Pêche au thon rouge: Monaco ne renonce pas au boycott

La Principauté n'a pas obtenu en mars 2010, l'interdiction du commerce du thon rouge. Elle souhaitait son inscription sur la liste noire des animaux en voie de disparition.

J.-P.F. Publié le 16/05/2012 à 07:16, mis à jour le 16/05/2012 à 08:36
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Pour Bernard Lacosta, patron à Beaulieu, d'une société de pêche sportive,«le thon rouge abonde le long de nos côtes. » DR

La Principauté n'a pas obtenu en mars 2010, l'interdiction du commerce du thon rouge. Elle souhaitait son inscription sur la liste noire des animaux en voie de disparition.

« L'opération fut néanmoins positive », se console Philippe Mondielli, « car elle a déclenché une prise de conscience globale. Personne n'ignore plus les risques pesant sur l'espèce ».

D'ici la prochaine conférence en 2013 de la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction), Monaco ne peut relancer l'offensive. En attendant, elle demeure « vigilante sur le respect des quotas »et continue à prôner le boycott du thon rouge dans ses assiettes.

Dès 2009, le Prince Albert II et la Fondation éponyme avaient souhaité que les supermarchés et les restaurants monégasques bannissent ce poisson de leurs menus ou de leurs étals. Beaucoup d'établissements avaient joué le jeu. Ils seraient aussi nombreux en 2012. « L'été dernier,précise Philippe Mondielli, nous avons réitéré l'appel. Nous ferons de même cet été ».

Alors, quid des restaurants continuant à afficher du thon rouge sur leurs cartes ? « En réalité, il s'agit souvent de thon albacore… » Selon les pêcheurs, le thon rouge (1) prolifère le long de nos côtes. « Si c'était vrai, ce serait bien. Un critère ne trompe pas, la taille des poissons ne cesse de se réduire, comme il est facile de le constater sur les marchés asiatiques. L'espèce n'a plus le temps de se développer… »


1. Au grand poisson, le journaliste Julien Pfyffer vient de consacrer un ouvrage. « Trésor rouge » aux éditions dialogues.fr, 195 pages, 19,90 euros.

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